A lire absolument si on aime : - les histoires sombres - les cauchemars - le monstre sous le lit - les faits divers provinciaux - le magicien d'Oz - les non-dits   A éviter si on cherche : - un récit léger - des personnages lumineux - "Bonne nuit les petits" - à se faire peur pour de faux - des thèmes inoffensifs - un point de vue unique L'avis du critique : J'étais prévenue que cette histoire-là n'était pas pour les petits, c'est donc avec précaution que j'ai soulevé la couverture. Je l'ai refermée un souffle ou une éternité plus tard sans l'avoir lâché entre-temps. Autant le Clairvoyage nous entrainait dans l'univers des contes de fées où l'ombre alternait avec la lumière, autant Narcogenèse nous plonge dans le monde des cauchemars. Sont convoqués, sur fond de classique du cinéma enfantin, les pires angoisses que peut libérer notre inconscient. Le marchand de sable donne le ton : le gentil personnage des contes pour enfant s'est transformé en un psychopathe qui détruit les esprits fragiles. Dans l'atmosphère étouffante d'une bonne famille de province, dont la façade respectable cache de bien noirs secrets, on apprend à ne pas se fier aux apparences et même, peut-être, à plaindre les méchants, car de la souffrance naît toujours la souffrance. Qui rompra le cycle infernal ? Peut-être qu'en tant que femme les thèmes abordés me touchent plus profondément : la liberté féminine, la respectabilité, le viol, l'infanticide, le déni de grossesse, l'abandon. D'ailleurs, les héroïnes sont bien les femmes, malgré la présence de quelques personnages masculins (qui d'ailleurs arrivent quand même un peu comme la cavalerie à la fin, histoire de se rattraper) puisqu'elles sont seules à posséder un certain don. La réussite du livre tient aussi au fait qu'en mêlant réalisme (au point que toute l'affaire pourrait s'expliquer de façon rationnelle) à des détails fantastiques issus de la culture populaire, l'auteur crée une atmosphère à la fois familière et angoissante. Le récit enchaîne les points de vue différents, ce qui pour moi est passé dans problème avec la fluidité de l'écriture mais peut dérouter des lecteurs allergiques au procédé et/ou qui aiment bien suivre un seul personnage. De la même façon les caractérisations des personnages ne sont pas aussi développées qu'elles pourraient l'être si on se concentrait sur un seul, mais il y en a plus, on ne peut pas tout avoir. En conclusion : Le mélange des genres thriller-fantastique-drame familial fonctionne parfaitement. L'histoire est sombre mais sans jamais sombrer dans le gore ni le sordide. Le petit plus du livre : Je ne vois pas ce qu'on peut ajouter après ça...   Kira CoCyclics, la mare aux nénuphars

Fakhouri - Narcogenèse - CoCyclics
 A lire absolument si on aime :
- les histoires sombres
- les cauchemars
- le monstre sous le lit
- les faits divers provinciaux
- le magicien d'Oz
- les non-dits
 
A éviter si on cherche :
- un récit léger
- des personnages lumineux
- "Bonne nuit les petits"
- à se faire peur pour de faux
- des thèmes inoffensifs
- un point de vue unique

L'avis du critique :

J'étais prévenue que cette histoire-là n'était pas pour les petits, c'est donc avec précaution que j'ai soulevé la couverture. Je l'ai refermée un souffle ou une éternité plus tard sans l'avoir lâché entre-temps. Autant le Clairvoyage nous entrainait dans l'univers des contes de fées où l'ombre alternait avec la lumière, autant Narcogenèse nous plonge dans le monde des cauchemars.
Sont convoqués, sur fond de classique du cinéma enfantin, les pires angoisses que peut libérer notre inconscient. Le marchand de sable donne le ton : le gentil personnage des contes pour enfant s'est transformé en un psychopathe qui détruit les esprits fragiles. Dans l'atmosphère étouffante d'une bonne famille de province, dont la façade respectable cache de bien noirs secrets, on apprend à ne pas se fier aux apparences et même, peut-être, à plaindre les méchants, car de la souffrance naît toujours la souffrance. Qui rompra le cycle infernal ? Peut-être qu'en tant que femme les thèmes abordés me touchent plus profondément : la liberté féminine, la respectabilité, le viol, l'infanticide, le déni de grossesse, l'abandon. D'ailleurs, les héroïnes sont bien les femmes, malgré la présence de quelques personnages masculins (qui d'ailleurs arrivent quand même un peu comme la cavalerie à la fin, histoire de se rattraper) puisqu'elles sont seules à posséder un certain don.
La réussite du livre tient aussi au fait qu'en mêlant réalisme (au point que toute l'affaire pourrait s'expliquer de façon rationnelle) à des détails fantastiques issus de la culture populaire, l'auteur crée une atmosphère à la fois familière et angoissante. Le récit enchaîne les points de vue différents, ce qui pour moi est passé dans problème avec la fluidité de l'écriture mais peut dérouter des lecteurs allergiques au procédé et/ou qui aiment bien suivre un seul personnage. De la même façon les caractérisations des personnages ne sont pas aussi développées qu'elles pourraient l'être si on se concentrait sur un seul, mais il y en a plus, on ne peut pas tout avoir.

En conclusion :

Le mélange des genres thriller-fantastique-drame familial fonctionne parfaitement.
L'histoire est sombre mais sans jamais sombrer dans le gore ni le sordide.
Le petit plus du livre : Je ne vois pas ce qu'on peut ajouter après ça...
 
Publié le 29 juillet 2011

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