La famille Le Gaucher est bien étrange : recluse, riche d'une fortune amassée et de propriétés. Beaucoup de femmes dans cette famille, avec semble-t-il d'étranges pouvoirs. Louise par exemple, est infirmière et peut pénétrer le monde onirique que ses patients dans le coma ont inventé pour survivre. Sa mère Claude cache un secret sous sa froideur et sa grand-mère avait elle aussi une perception toute personnelle de la réalité et des rêves. Les hommes ne semblent par contre pas bien lotis : ils meurent jeunes ou disparaissent, seul le petit Max vit encore au Chais avec sa soeur, sa mère Diane, sa tante Louise et sa grand-mère. Pourtant, c'est bien un petit garçon qu'on trouve un jour au pied des amandiers, presque mort de froid. Et Ti, le fils des gardiens, est bien un jeune homme, mais il est parti depuis longtemps, s'occuper d'enfants qui n'ont pas de parents, comme celui retrouver au pied des amandiers... Et bientôt, c'est le capitaine Simon Larcher qui s'introduit dans la propriété pour enquêter. C'est quasi comme un viol pour Claude Larcher contrainte de le laisser entrer. Il va découvrir dans la vieille demeure des secrets ancestraux et terrifiants, faits de souvenirs, de peurs et de cauchemars.   Anne Fakhouri pour son premier roman adulte installe rapidement une ambiance oppressante, une atmosphère d'attente morbide. On s'interroge sur les pouvoirs de toutes ces femmes, sur ce que sont devenus les hommes de la famille et pourquoi. L'enquête policière qui charpente l'intrigue est rendue crédible grâce à la personnalité de l'enquêteur, râleur et tendre à la fois. Les passages évoquant l'affreux Marchand de Sable sont réussis, suscitant pour ma part des souvenirs à la Tim Burton. D'autres épisodes me semblent assez obscurs, mais il est peut-être sage de ne pas tout interpréter. Il y a là un mélange d'horreur et de contes, une ambiance à la fois familière et inquiétante. Réalisme et fantastique se trouvent donc ici confrontés dans un roman à l'écriture fluide. L'ensemble est peut-être cependant un peu trop sage (à l'image de la couverture) et le propos retenu par le classicisme du ton, pour être vraiment efficace (on n'en fera pas de cauchemars) et mémorable.   Sandrine Brugot Maillard - Mes imaginaires

Fakhouri - Narcogenèse - Mes imaginaires
La famille Le Gaucher est bien étrange : recluse, riche d'une fortune amassée et de propriétés. Beaucoup de femmes dans cette famille, avec semble-t-il d'étranges pouvoirs. Louise par exemple, est infirmière et peut pénétrer le monde onirique que ses patients dans le coma ont inventé pour survivre. Sa mère Claude cache un secret sous sa froideur et sa grand-mère avait elle aussi une perception toute personnelle de la réalité et des rêves.

Les hommes ne semblent par contre pas bien lotis : ils meurent jeunes ou disparaissent, seul le petit Max vit encore au Chais avec sa soeur, sa mère Diane, sa tante Louise et sa grand-mère. Pourtant, c'est bien un petit garçon qu'on trouve un jour au pied des amandiers, presque mort de froid. Et Ti, le fils des gardiens, est bien un jeune homme, mais il est parti depuis longtemps, s'occuper d'enfants qui n'ont pas de parents, comme celui retrouver au pied des amandiers...

Et bientôt, c'est le capitaine Simon Larcher qui s'introduit dans la propriété pour enquêter. C'est quasi comme un viol pour Claude Larcher contrainte de le laisser entrer. Il va découvrir dans la vieille demeure des secrets ancestraux et terrifiants, faits de souvenirs, de peurs et de cauchemars.

 

Anne Fakhouri pour son premier roman adulte installe rapidement une ambiance oppressante, une atmosphère d'attente morbide. On s'interroge sur les pouvoirs de toutes ces femmes, sur ce que sont devenus les hommes de la famille et pourquoi. L'enquête policière qui charpente l'intrigue est rendue crédible grâce à la personnalité de l'enquêteur, râleur et tendre à la fois.

Les passages évoquant l'affreux Marchand de Sable sont réussis, suscitant pour ma part des souvenirs à la Tim Burton. D'autres épisodes me semblent assez obscurs, mais il est peut-être sage de ne pas tout interpréter. Il y a là un mélange d'horreur et de contes, une ambiance à la fois familière et inquiétante. Réalisme et fantastique se trouvent donc ici confrontés dans un roman à l'écriture fluide. L'ensemble est peut-être cependant un peu trop sage (à l'image de la couverture) et le propos retenu par le classicisme du ton, pour être vraiment efficace (on n'en fera pas de cauchemars) et mémorable.

 

Sandrine Brugot Maillard - Mes imaginaires

Publié le 17 juin 2011

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