Voilà longtemps, longtemps que je voulais lire quelque chose d'Anne Fakhouri ! Je me désolais de ne pas le trouver dans les rayons de ma bibliothèque habituelle, je pleurais de n'avoir trouvé personne à qui l'emprunter, bref, il ne me restait qu'une solution : l'acheter. Fou, non ? Et je l'ai fait lors des dernières Utopiales. J'hésitais pour une raison très simple : dans mon budget livres que je répartis un peu n'importe comment, il y a toujours un tas de priorités et le fantastique me rend frileuse. D'un autre côté, du fantastique, peut-être, mais l'Atalante. Un bon argument.   Eh bien, ça y est, je l'ai lu, et je ne regrette rien ! Une famille de notables est dominée par un matriarcat froid et austère depuis plusieurs générations. On se marie au domaine, on vit au domaine, et tant pis pour la décrépitude des lieux, le parc est bien assez grand pour accueillir les jeux des enfants et la tranquillité garantie par des gardiens efficaces. Louise, l'une des filles, est infirmière et travaille auprès de malades plongés dans le coma, qu'elle retrouve dans leurs rêves pour les guider vers la sortie que sera la reprise de conscience. Or, pour une raison mystérieuse, des disparitions d'enfants se multiplient dans la région. Un point commun : des pièces closes, rien qui ne laisse penser à une fugue, et des troubles du sommeil dans les jours qui ont précédé... Simon, jeune lieutenant de police, se voit missionné pour enquêter. Jusqu'à ce que son neveu, aimé comme un fils, disparaisse à son tour, tandis que le charme envoûtant de la soeur de Louise n'opère avec de plus en plus de force sur lui...   ACHTUNG ! SPOILERS INSIDE... Vous savez quoi ? J'ai eu l'impression de lire un excellent roman... de blanche. Les aspects fantastiques du roman (un démoniaque marchand de sable, le pouvoir des femmes de la famille) m'a laissé un peu sur ma faim, la petite voix qui se fait entendre dans ma tête ayant très tôt joué à "Tiens, il va se passer ça..." pour gagner presque à tous les coups. Presque, pas tous. Mais suffisamment pour que le noeud du mystère perde de son intérêt pour moi, tandis que les liens entre les personnages et l'étrange atmosphère du Chais, le domaine ancestral m'ont portée jusqu'à la fin. J'aime la façon d'écrire d'Anne Fakhouri. Les lieux prennent vie, et ses personnages sont crédibles et réalistes, et derrière un peu de pathos, tous désespérément seuls et en quête de l'autre.              Angua

Fakhouri - Narcogenèse - Journal semi-littéraire
Voilà longtemps, longtemps que je voulais lire quelque chose d'Anne Fakhouri ! Je me désolais de ne pas le trouver dans les rayons de ma bibliothèque habituelle, je pleurais de n'avoir trouvé personne à qui l'emprunter, bref, il ne me restait qu'une solution : l'acheter. Fou, non ? Et je l'ai fait lors des dernières Utopiales. J'hésitais pour une raison très simple : dans mon budget livres que je répartis un peu n'importe comment, il y a toujours un tas de priorités et le fantastique me rend frileuse. D'un autre côté, du fantastique, peut-être, mais l'Atalante. Un bon argument.
 
Eh bien, ça y est, je l'ai lu, et je ne regrette rien !
Une famille de notables est dominée par un matriarcat froid et austère depuis plusieurs générations. On se marie au domaine, on vit au domaine, et tant pis pour la décrépitude des lieux, le parc est bien assez grand pour accueillir les jeux des enfants et la tranquillité garantie par des gardiens efficaces. Louise, l'une des filles, est infirmière et travaille auprès de malades plongés dans le coma, qu'elle retrouve dans leurs rêves pour les guider vers la sortie que sera la reprise de conscience.
Or, pour une raison mystérieuse, des disparitions d'enfants se multiplient dans la région. Un point commun : des pièces closes, rien qui ne laisse penser à une fugue, et des troubles du sommeil dans les jours qui ont précédé... Simon, jeune lieutenant de police, se voit missionné pour enquêter. Jusqu'à ce que son neveu, aimé comme un fils, disparaisse à son tour, tandis que le charme envoûtant de la soeur de Louise n'opère avec de plus en plus de force sur lui...
 
ACHTUNG ! SPOILERS INSIDE...
Vous savez quoi ? J'ai eu l'impression de lire un excellent roman... de blanche. Les aspects fantastiques du roman (un démoniaque marchand de sable, le pouvoir des femmes de la famille) m'a laissé un peu sur ma faim, la petite voix qui se fait entendre dans ma tête ayant très tôt joué à "Tiens, il va se passer ça..." pour gagner presque à tous les coups. Presque, pas tous. Mais suffisamment pour que le noeud du mystère perde de son intérêt pour moi, tandis que les liens entre les personnages et l'étrange atmosphère du Chais, le domaine ancestral m'ont portée jusqu'à la fin. J'aime la façon d'écrire d'Anne Fakhouri. Les lieux prennent vie, et ses personnages sont crédibles et réalistes, et derrière un peu de pathos, tous désespérément seuls et en quête de l'autre.
            
Angua
Publié le 17 décembre 2012

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