Les textes nous proposent aussi un démontage en règle des quêtes épiques de la fantasy où, entre combats et monstres, il ne faut pas oublier de prendre les reçus destinés à remplir ses notes de frais. Et aussi une nouvelle version du mythe d’Excalibur revisité de façon… originale ! Ou encore l’organisation d’un mariage et d’un festival de rocs !

L'instinct du troll - Les lectures de Xapur
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Je me méfie toujours un peu des textes de SFFF à tendance humoristique, je n’y suis pas toujours réceptif mais le thème de l’entreprise (mal)traité à la sauce fantasy m’intéressait. J’ai donc lu un extrait de la première nouvelle avant de me décider à acheter le livre.

On est avec ce petit recueil dans le pastiche et l’humour bon enfant (et moins déjanté que dans la saga Naheulbeuk par exemple). Quatre nouvelles se suivent et sont en fait à lire dans l’ordre.

Tout d’abord, une critique du monde de l’entreprise vue à travers une compagnie minière dans laquelle un troll, manager intermédiaire, est pris en tenaille entre les ordres des directeurs (des nécromants qui poussent à la rentabilité) , et ses subordonnés nains assez dissipés. Sans parler des objectifs à atteindre et des tableaux prévisionnels à remplir. Ou encore du stagiaire, à former ou à déformer – à grand coups de taloches si nécessaire !

Les textes nous proposent aussi un démontage en règle des quêtes épiques de la fantasy où, entre combats et monstres, il ne faut pas oublier de prendre les reçus destinés à remplir ses notes de frais. Et aussi une nouvelle version du mythe d’Excalibur revisité de façon… originale ! Ou encore l’organisation d’un mariage et d’un festival de rocs !

En filigrane, on notera aussi dans l’esprit du héros, un troll un peu lourdaud mais pas si bête au final (bien qu’il s’en défende), le regret pour les choses simples et l’envie de prendre le temps de vivre, entre tonneaux de bière ou d’eau ferrugineuse, et grignotage de tartines aux grenats et saphirs. Parce qu’il y a autre chose dans la vie que le travail…

A noter la belle couverture de Gilles Francescano…

Xapur

Publié le 24 mai 2017

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