Et un classique incontournable de la SF. et de la fantasy, l'Américaine Ursula Le Guin l'est indéniablement, elle que la critique a depuis longtemps apparentée à Tolkien et à Frank Herbert. Née en 1929, Le Guin continue d'écrire, sans nul essoufflement. Vient de paraître, Voix, premier volet d'une trilogie qui promet d'être remarquable. Le récit a pour cadre un vaste territoire imaginaire, Les Rivages de l'Ouest, dont le centre est la ville d'Ansul, de très ancienne culture, dont l'auteur donne un plan détaillé en tête de son roman. Ansul, cité magnifique, cœur du monde, avant que surgisse l'invasion barbare. Cité de l'harmonie, de l'art, de la haute pensée, Ansul est tombée sous la coupe des Alds, peuple de nomade des déserts de l'Asudar, incultes, fanatiques, dévastateurs. Ces ennemis de toute culture interdisent les livres, car selon eux, les mots seraient le repère des démons. Cependant, il demeure au cœur de la ville, une salle cachée, où seuls peuvent pénétrer quelques rares initiés et où sont sauvegardés des livres. La narratrice se souvient qu'à quatorze ans, alors qu'elle ne savait même pas lire, elle détenait de par sa mère morte, le secret pour pénétrer dans ce sanctuaire. C'est des livres que la toute jeune fille acquerra le pouvoir de libérer Ansul des oppresseurs barbares ; aidée en cela par le vieux passemestre, le maître de la culture traditionnelle, personnage fascinant, doté d'une aura de sagesse et de bienveillance, dont les réflexions lapidaires ne peuvent qu'interpeller. Roman d'évasion, certes, mais porteur de sens. Éloge du langage, des livres, de la culture, laquelle l'histoire l'a montré en Perse et en Chine, a le pouvoir d'absorber les envahisseurs incultes.   Jacques Crickillon - Lectures

Le Guin - Voix - Lectures

Et un classique incontournable de la SF. et de la fantasy, l'Américaine Ursula Le Guin l'est indéniablement, elle que la critique a depuis longtemps apparentée à Tolkien et à Frank Herbert. Née en 1929, Le Guin continue d'écrire, sans nul essoufflement. Vient de paraître, Voix, premier volet d'une trilogie qui promet d'être remarquable.

Le récit a pour cadre un vaste territoire imaginaire, Les Rivages de l'Ouest, dont le centre est la ville d'Ansul, de très ancienne culture, dont l'auteur donne un plan détaillé en tête de son roman. Ansul, cité magnifique, cœur du monde, avant que surgisse l'invasion barbare.

Cité de l'harmonie, de l'art, de la haute pensée, Ansul est tombée sous la coupe des Alds, peuple de nomade des déserts de l'Asudar, incultes, fanatiques, dévastateurs. Ces ennemis de toute culture interdisent les livres, car selon eux, les mots seraient le repère des démons. Cependant, il demeure au cœur de la ville, une salle cachée, où seuls peuvent pénétrer quelques rares initiés et où sont sauvegardés des livres. La narratrice se souvient qu'à quatorze ans, alors qu'elle ne savait même pas lire, elle détenait de par sa mère morte, le secret pour pénétrer dans ce sanctuaire. C'est des livres que la toute jeune fille acquerra le pouvoir de libérer Ansul des oppresseurs barbares ; aidée en cela par le vieux passemestre, le maître de la culture traditionnelle, personnage fascinant, doté d'une aura de sagesse et de bienveillance, dont les réflexions lapidaires ne peuvent qu'interpeller.

Roman d'évasion, certes, mais porteur de sens. Éloge du langage, des livres, de la culture, laquelle l'histoire l'a montré en Perse et en Chine, a le pouvoir d'absorber les envahisseurs incultes.

 

Jacques Crickillon - Lectures

Publié le 12 avril 2011

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