En seulement 230 pages, Trois Hourras pour Lady Évangeline brasse des thématiques universelles comme la crise d'adolescence, la transformation du corps ou les relations père-fille. L'auteur alterne avec un certain brio les séquences horrifiques, les moments d'introspection et les scènes d'action épiques.

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Trois Hourras pour Lady Évangeline : l'anti-Starship Troopers

Dans l'espace, personne n'entendra les insectes arriver. Envoyée de force par son diplomate de père sur une planète école, la jeune Évangeline voit sa vie basculer. Une mystérieuse ruche de blattes et de fourmis géantes décime l'intégralité de son établissement. Poussée par son instinct de survie, Évangeline décide de s'intégrer parmi les insectes pour mieux les diriger. Alors que sa métamorphose commence, une menace pour la galaxie rôde. Un nuage intelligent de microparticules vient de dévorer une colonie de plusieurs millions d'êtres humains ainsi qu'un énorme vaisseau spatial. L'affrontement semble inéluctable... Pas assez reconnu à sa juste valeur par le grand public, Jean-Claude Dunyach est un talentueux écrivain de fantasy et de science-fiction qui brille pour sa maîtrise narrative et la finesse de ses personnages. En seulement 230 pages, Trois Hourras pour Lady Évangeline brasse des thématiques universelles comme la crise d'adolescence, la transformation du corps ou les relations père-fille. L'auteur alterne avec un certain brio les séquences horrifiques, les moments d'introspection et les scènes d'action épiques. Ne sombrant pas dans le dézingage de monstres version Starship Troopers, Jean-Claude Dunyach préfère questionner l'art de la diplomatie et de la tolérance. Avec son franc-parler, son libre arbitre et sa personnalité haute en couleur, Évangeline intègre aisément la constellation des nouvelles héroïnes de la science-fiction, nourrie par des auteurs comme John Scalzi dans Interpendance ou encore N. K. Jemisin dans La Cinquième Saison. Même si elle n'est pas prévue, on espère une suite.

EN BREF

On aime : le personnage de Lady Évangeline, une ruche d'insectes fascinante, un récit court et efficace, l'optimisme de Dunyach.

On aime moins : le roman a le défaut de ses qualités, il est trop court et aurait pu offrir une centaine de pages en plus, sans problème.

Vous aimerez si vous aimez : la saga Alien, la série du Vieil Homme et la Guerre et de L'Interdépendance de John Scalzi, Le Cycle de la culture d'Iain M.Banks, la série Orbital, le jeu vidéo Starcraft.

Lloyd Chéry

Publié le 12 août 2019

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