Et si je vous dis qu'en plus, ce roman captivant s'achève par un final époustouflant, une apothéose qui laisse comme deux ronds de flanc, un festival de mots et de couleurs, je pense que vous aurez compris le message : c'est du tout bon ! À lire absolument.

Plaguers - Galaxies

2010, l'année Debats ? Ça se pourrait bien. Après L'enfant-satellite, un petit roman pour enfants, La Ballade de Trash, pour ados – et adultes que les étiquettes n'effrayent pas -, tous deux publiés chez Syros, dans la collection Soon, et un recueil de nouvelles, Stratégies du réenchantement, chez Griffe d'Encre, voici venir Plaguers, son premier « roman pour adultes », qui paraît aux éditions de l'Atalante.

Nous sommes au XXIIe siècle, dans un futur post-apocalyptique. L'humanité se remet difficilement de l'Extinction de 2105 qui a vu disparaître la plupart des espèces animales et végétales. La Plaie est apparue, phénomène étrange et repoussant. Ainsi, de l'eau s'écoule des mains et des pieds de Quentin, comme de stigmates christiques, et sur le passage d'Illya des plantes apparaissent et poussent à foison. La société humaine ne pouvant tolérer de tels individus en son sein, tous deux sont relégués dans un centre, une réserve où l'on enferme les anormaux comme eux. Ils y rencontreront d'autres plaguers, dont certains donnent vie à des abeilles, pourtant éradiqués, ou encore à des loups. Ils rencontrerons aussi les Uns, et d'autres créatures plus étranges encore. Et ils apprendront beaucoup sur la Plaie, sur son origine et ce vers quoi elle les pousse, malgré eux.

Un roman qui démarre en trombe, une histoire passionnante avec des personnages fascinants, une thématique forte – rejet de la différence et dégradation de l'environnement –, une grande originalité et un style qui vous prend et ne vous lâche pas, voilà Plaguers. Et puis... et puis l'histoire évolue vers des thèmes plus adultes, des scènes plus... bizarres dont je n'ose trop vous parler de crainte de vous en gâcher la surprise. Et puis, rapidement, on se fiche des étiquettes, parce qu'on a entre les mains un excellent bouquin et que c'est ça qui compte.

Et si je vous dis qu'en plus, ce roman captivant s'achève par un final époustouflant, une apothéose qui laisse comme deux ronds de flanc, un festival de mots et de couleurs, je pense que vous aurez compris le message : c'est du tout bon ! À lire absolument.

Lucie Chenu

Publié le 14 avril 2011

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