L’auteur semble avoir trouvé là une formule qui marche avec une tenue impeccable, un constat qui pouvait être considéré comme d’ores et déjà acquis après lecture de ses précédents écrits et qui se voit ici conforté.

Le mystère du tramway hanté - Elbakin
Article Original

Après Les Tambours du Dieu Noir, on retrouve Clark, avec cette fois une histoire de tramway hanté au Caire. 
Dès les premières pages, pour ne pas dire même les premières lignes, on se retrouve plongé dans cette ville au cœur du début 20e, dans un monde qui a connu le retour ou disons l’arrivée de la magie. Avec soin et maîtrise, l’auteur multiplie les descriptions et les anecdotes locales, toujours bien intégrées au récit proprement dit, même si parfois un poil longuettes. Disons qu’il est  tout de suite plus facile de brosser le portrait d’une ville ou d’une époque en prenant son temps de la sorte !
Mais l’histoire elle-même, portée par des personnages hauts en couleur, se suit avec un grand plaisir, qui ne faiblit d’ailleurs jamais en cours de route. On se délecte même, on peut le dire, de cette novella en apparence old school (avec son épais mystère à l’origine d’une enquête) mais tout à fait moderne par ailleurs, dans son ton et son propos, à l’image de dialogues percutants.
A vrai dire, le format novella et son côté accessible font de cette lecture quelque chose de très facile à recommander. Clairement, pour peu que les lecteurs répondent présents, c’est une stratégie particulièrement bien vue pour faire connaître un univers et ne rebuter personne question longueur. 
Récit au premier regard classique modernisé, efficace et enlevé, Le Mystère du tramway hanté se révèle tout aussi plaisant que le premier volume proposé récemment par L’Atalante. L’auteur semble avoir trouvé là une formule qui marche avec une tenue impeccable, un constat qui pouvait être considéré comme d’ores et déjà acquis après lecture de ses précédents écrits et qui se voit ici conforté. 
Bref, sans grande surprise pour le coup côté “verdict”, on vous recommande une fois de plus de vous pencher dessus. 

8.0/10

Elbakin

Publié le 2 juillet 2021

à propos de la même œuvre