Un recueil de nouvelles sur des sujets aussi variés
qu'un écolier décidé à larguer toutes les obligations de la société, la
rencontre d'un ancien torero avec la version sanguinaire des corridas ou
encore le retour d'un Terrien après trente années passées sur la
planète Thetys...
Quatorze nouvelles courtes (entre 10 et 20
pages), sur des sujets très variés, tenant à la SF mais aussi à des
épisodes de la vie ordinaire. Mais, amateurs du genre, la tonalité est
tout de même essentiellement de votre domaine de prédilection : ça cause
sauts dans le temps, mais dans les deux sens, arrivée d'une mission sur
un satellite inconnu et tout autre sujet qui fait kiffer à mort les
amateurs. Donc pas d'angoisse !
Il y a des sujets originaux dans
ces nouvelles, comme dans "Son nom est personne", où le héros part à la
recherche du personnage de Jules Verne et dévoile quelques détails
rigolos que ses lecteurs le plus souvent ignorent : eh oui, sa cousine
Caroline..., l'était
pas aussi sérieux qu'on l'apprend en classe, le p'tit Jules...
Ma
nouvelle préférée, "Le chant de l'esgasse", un conte maritime qui
transporte le lecteur sur le Xerken, une version terrestre du Hollandais
volant qui surfe sur le sable. Elle est pleine de suspense, non
seulement sur la suite du scénario, mais aussi sur la figure inconnue du
capitaine, toujours cachée derrière un foulard. J'ai bien aimé aussi,
l'hypothèse originale de "On va marcher sur la Lune", suggérant que la
marche des Américains sur la Lune en juillet 1969 pouvait être une
supercherie. Mais aussi, "Une plage en Normandie" et la veille d'une
sentinelle du futur face à la version moderne du débarquement. Cette
dernière nouvelle est teintée de psychologie et décrit les hésitations
d'un sniper face aux émigrants. Et puis, elle redécouvre le manque
d'ouverture face aux gens qui cherchent l'asile chez nous : dis donc, ca
serait pas un clin d'oeil à une actualité un tantinet chargée, ça ?
L'intro
du bouquin est originale également : l'échange de l'auteur avec une
admiratrice venue de 2297. Et puis, j'y apprends que, comme moi, l'ado
Pierre Bordage était branché par Bob Morane, Bill Wallantine et l'Ombre
jaune. Trop d'la balle !
(...) c'est du bon, ce recueil de nouvelles !