Le titre est déjà parfait, bien meilleur que la version originale (Old Man’s War - littéralement, La Guerre du Vieil Homme) et le reste est de très bonne facture. Il y a de l’Hemingway dans ce récit de John Scalzi et c’est bien pour ses réelles qualités de conteur qu’il a obtenu le prix Hugo et le prix Campbell du meilleur nouvel auteur de SF. Une littérature efficace, construite sur une histoire facileà imaginer et à vivre : l’itinéraire mental de John Perry, un brave Américain moyen, et accessoirement un veuf de plus de soixante-quinze ans, en partance pour une nouvelle vie, un nouveau corps, une nouvelle jeunesse. Pour y parvenir, il doit accepter un étrange marché, celui qui consiste à remplacer une enveloppe charnelle obsolète, mais riche de toutes les expériences tactiles et émotionnelles, par un physique anonyme de play-boy en série : performances améliorées, résistance à toute épreuve, proportions parfaites, esthétique idéale. Le rêve ? Une vie contre une plastique de GI Joe ! (...) Scalzi nous raconte cet aguerrissement au sens fort du terme et il enseigne, à travers l’apprentissage du vieil homme, la leçon à peine dépaysante d’un monde hyper-guerrier. Et en sous-main, la question de l’intérêt de vivre s’il faut payer de l’annihilation d’un autre être quelques secondes d’existence supplémentaire. Le fusil ou la tombe. Ca vaut bien tout autre slogan.   Okuba Kentaro, le 30 juin 2007, phenixweb.net.

Scalzi - Le vieil homme et la guerre - PhénixWeb
Le titre est déjà parfait, bien meilleur que la version originale (Old Man’s War - littéralement, La Guerre du Vieil Homme) et le reste est de très bonne facture. Il y a de l’Hemingway dans ce récit de John Scalzi et c’est bien pour ses réelles qualités de conteur qu’il a obtenu le prix Hugo et le prix Campbell du meilleur nouvel auteur de SF. Une littérature efficace, construite sur une histoire facileà imaginer et à vivre : l’itinéraire mental de John Perry, un brave Américain moyen, et accessoirement un veuf de plus de soixante-quinze ans, en partance pour une nouvelle vie, un nouveau corps, une nouvelle jeunesse. Pour y parvenir, il doit accepter un étrange marché, celui qui consiste à remplacer une enveloppe charnelle obsolète, mais riche de toutes les expériences tactiles et émotionnelles, par un physique anonyme de play-boy en série : performances améliorées, résistance à toute épreuve, proportions parfaites, esthétique idéale. Le rêve ? Une vie contre une plastique de GI Joe ! (...) Scalzi nous raconte cet aguerrissement au sens fort du terme et il enseigne, à travers l’apprentissage du vieil homme, la leçon à peine dépaysante d’un monde hyper-guerrier. Et en sous-main, la question de l’intérêt de vivre s’il faut payer de l’annihilation d’un autre être quelques secondes d’existence supplémentaire. Le fusil ou la tombe. Ca vaut bien tout autre slogan.
 
Okuba Kentaro, le 30 juin 2007, phenixweb.net.
Publié le 3 février 2010

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