Le roman est riche de bonnes idées, parfois plutôt scientifiques, et parfois plus folkloriques, mais toujours très intéressantes : que ce soit les améliorations corporelles octroyant force, résistance, système immunitaire décuplé, ou peau digne d’une armure, ou les armes multifonctions, les créatures omnivores avec des physiques improbables et les concepts de physique expliquant les voyages galactiques. On se régale tout au long de cette histoire de la richesse de cet univers, qui se construit sur un roman de moins de 400 pages. Le rythme en est ainsi particulièrement bien maîtrisé, offrant et maintenant de bons moments de lecture tout au long du livre. On ne s’ennuie pas une seule seconde

Scalzi - Le vieil homme et la guerre - Actusf
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Auteur américain à succès, spécialisé dans la science-fiction, mais aussi teneur d’un blog à succès, John Scalzi se fait remarquer il y a dix ans déjà avec son premier roman Le Vieil Homme et la Guerre, premier tome d’une série dont L’Atalante annonce la sortie en France du 6e tome au début 2017.
 
Une nouvelle vie.
 
Les forces de défense coloniale offrent une possibilité incroyable à la population gériatrique de la Terre : à 75 ans, ils ont la possibilité de quitter la Terre, et de s’engager pour défendre les intérêts l’humanité à travers les étoiles et les galaxies. Il paraît alors évident pour chacun d’eux qu’on leur promet aussi une nouvelle jeunesse ; après tout, qui ferait un bon soldat à 75 ans, perclus d’arthrose et d’athérosclérose ?
 
C’est ainsi que John Perry s’engage, après avoir jeté un dernier regard à la tombe de sa bien-aimée, et dit adieu à ses proches. Il sait qu’après cet engagement, c’est un voyage sans retour qui l’attend. Mais, il ne se doute pas une seule seconde de ce qui l’attend en réalité : les combats, la formation militaire, la soumission à l’autorité, les créatures inconnues, les nouvelles planètes, les blessures, et peut-être même la gloire...
 
Un premier tome plein de promesses !
 
Si la série est toujours présente dix ans après la première sortie, c’est bien parce qu’elle est de qualité. Et la lecture de ce tome répond à ses promesses : le lecteur découvre un space opera très agréable, composé d’une multitude de personnages intéressants, qui évoluent dans un univers riche et bien construit.
 
Le protagoniste John Perry, petit vieux qui redécouvre une nouvelle jeunesse, réussira à mettre dans sa poche chaque lecteur : ses réflexions peuvent être aussi profondes que pleines d’humour ; ses décisions sont aussi réfléchies que spontanées ; et ses amis seront aussi agaçants que touchants. La construction de chaque personnage met l’accent sur un réalisme convaincant, et particulièrement humain malgré les créatures extraterrestres omniprésentes.
 
Le roman est riche de bonnes idées, parfois plutôt scientifiques, et parfois plus folkloriques, mais toujours très intéressantes : que ce soit les améliorations corporelles octroyant force, résistance, système immunitaire décuplé, ou peau digne d’une armure, ou les armes multifonctions, les créatures omnivores avec des physiques improbables et les concepts de physique expliquant les voyages galactiques. On se régale tout au long de cette histoire de la richesse de cet univers, qui se construit sur un roman de moins de 400 pages. Le rythme en est ainsi particulièrement bien maîtrisé, offrant et maintenant de bons moments de lecture tout au long du livre. On ne s’ennuie pas une seule seconde.
 
Si les guerres spatiales ont été richement imaginées dans la production SF, John Scalzi offre au lecteur un roman plus léger : la réflexion politique est réduite (même s’il ne faut pas réduire ce roman à une vision belliciste, puisqu’elle se complique avec le temps), mais l’accent est mis sur le versant militariste avec un développement des personnages en ce sens, et de nombreuses relations sur ce plan. Le tout offre au lecteur un premier roman particulièrement agréable, et donne franchement l’envie de découvrir la suite !

 

Bastien Roche - Actusf
Publié le 16 février 2017

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