Il me faut reconnaître le talent d’Andreas Eschbach qui part d’un pitch a priori délirant pour en faire une histoire à l’ampleur galactique, avec des morceaux de puzzle disparates qui s’emboîtent à la perfection une fois les derniers chapitres lus. Un tour de force.

Eschbach - Des milliards de tapis de cheveux - Bibliosff
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Sous ce titre énigmatique se cache un vrai roman de space opera. Des générations de tisseurs utilisent les cheveux de leurs femmes pour les vendre à une guilde, qui les exporte vers le palais d’un Empereur galactique immortel. Le roman se présente sous forme de chapitres qui changent le plus souvent de protagoniste, avec une construction qui part d’une petite planète désolée où vivent des tisseurs, pour aller jusqu’au secret le mieux gardé de l’univers.

On découvrira donc au fil des pages le quotidien de tisseurs misérables, d’un collecteur de taxes ou d’un prédicateur, des marchands qui acheminent les tapis, d’un pilote de vaisseau descendu au sol, des sportifs spatiaux, mais aussi d’un archiviste impérial ou des rebelles qui disent avoir exécuté l’empereur. Et bien d’autres, dont certains encore plus étranges !

Une vaste fresque souvent étonnante, avec des personnages très variés et différents, une atmosphère étrange. Ou plutôt plusieurs atmosphères. Entre les habitants d’une petite planète pauvre et les hautes sphères du pouvoir galactique, il règne un parfum de trouble, de doute, de fin de règne alors que les rumeurs laissent entendre que l’empereur est mort, lui qui était censé être immortel. Mais les rebelles ont-ils vraiment gagné ? Et quels secrets découvriront-ils en explorant les ruines d’un empire millénaire ?

Je n’ai pas toujours été séduit par le style de la narration, mais il me faut reconnaître le talent d’Andreas Eschbach qui part d’un pitch a priori délirant pour en faire une histoire à l’ampleur galactique, avec des morceaux de puzzle disparates qui s’emboîtent à la perfection une fois les derniers chapitres lus. Un tour de force donc, à défaut d’un vrai coup de coeur.

 

Xapur - Bibliosff

 

Publié le 23 septembre 2016

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