Chroniquer Wang, c’est me replonger dans mon adolescence (sic !), dans l’odeur de la bibliothèque de ma ville, les reliures usées, les couleurs fatiguées, les tomes manquants, les cartes de toute la famille dans ma poche pour pouvoir emprunter plus de livres…Mais je m’égare. Wang, c’est mon premier roman de SF, ma première grosse claque littéraire. Autant l’annoncer tout de suite : ce roman est à mes yeux une merveille du genre. Fabuleux récit d’aventure où les héros sont sans cesse malmenés, séparés, mutilés, Wang est aussi une plongée dans ce que l’Humain peut faire, ou fera, de plus horrible. Wang est un livre assez peu conventionnel, où le héros semble entrainé par son destin, ne contrôlant pas la moitié de ce qui lui arrive, et c’est ce qui en fait un personnage profond et attachant, sans tomber dans le basique « Oh-là-là-il-est-trop-fort-et-en-plus-il-est-trop-beau !». Les différents protagonistes du livre sont consistants, les clichés manichéens sont évités, tout en gardant la trame du conflit Occident/Reste du Monde. L’univers est relativement futuriste, mais en fait assez proche du notre, avec quelques merveilles technologiques en plus (télévision sensorielle, REM, etc.), ce qui rend l’immersion facile, rapide. L’inévitable histoire de cœur n’empêche absolument pas le récit de se développer, de prendre de l’ampleur, le renforçant même, tout en évitant l’habituel cul-cul où le héros sauve le monde et récupère la fille. Alors évidemment, c’est sombre, cru, assez violent, mais jamais déplacé, l’auteur ne tombe pas dans le « too much », évite les écueils des récits de bataille interminables, des actes héroïques en veux-tu en voilà, et autres niaiseries littéraires. Vous me trouverez surement trop enthousiaste, mais il est plaisant de trouver un livre aussi juste, aussi prenant dans un genre où l’on trouve d’excellents ouvrages, mais aussi des livres clichés, où l’univers futuriste est soi hyper contrôlé, à la 1984 (loin de moi l’idée de critiquer ce chef d’œuvre évidemment, plutôt les pâles copies que l’on retrouve un peu partout), soi dans une autre galaxie où les Hommes découvrent les ruines d’une ancienne civilisation beaucoup plus puissante, mystérieusement éteinte, et qui revient évidemment se venger des affronts faits à sa technologie. 9/10 Un livre que je recommande chaudement pour les amateurs de SF, les amateurs de Bordage, les jeunes qui le trouveront dans leur bibliothèque ou dans leur librairie, les adultes, les femmes enceintes, les personnes âgées, les nourrissons, ou tout simplement pour tous les lecteurs. Etienne, 15 février 2009, librairie.critic.over-blog.fr.

Bordage - Wang - Critic Blog

Chroniquer Wang, c’est me replonger dans mon adolescence (sic !), dans l’odeur de la bibliothèque de ma ville, les reliures usées, les couleurs fatiguées, les tomes manquants, les cartes de toute la famille dans ma poche pour pouvoir emprunter plus de livres…Mais je m’égare. Wang, c’est mon premier roman de SF, ma première grosse claque littéraire. Autant l’annoncer tout de suite : ce roman est à mes yeux une merveille du genre. Fabuleux récit d’aventure où les héros sont sans cesse malmenés, séparés, mutilés, Wang est aussi une plongée dans ce que l’Humain peut faire, ou fera, de plus horrible. Wang est un livre assez peu conventionnel, où le héros semble entrainé par son destin, ne contrôlant pas la moitié de ce qui lui arrive, et c’est ce qui en fait un personnage profond et attachant, sans tomber dans le basique « Oh-là-là-il-est-trop-fort-et-en-plus-il-est-trop-beau !». Les différents protagonistes du livre sont consistants, les clichés manichéens sont évités, tout en gardant la trame du conflit Occident/Reste du Monde. L’univers est relativement futuriste, mais en fait assez proche du notre, avec quelques merveilles technologiques en plus (télévision sensorielle, REM, etc.), ce qui rend l’immersion facile, rapide. L’inévitable histoire de cœur n’empêche absolument pas le récit de se développer, de prendre de l’ampleur, le renforçant même, tout en évitant l’habituel cul-cul où le héros sauve le monde et récupère la fille. Alors évidemment, c’est sombre, cru, assez violent, mais jamais déplacé, l’auteur ne tombe pas dans le « too much », évite les écueils des récits de bataille interminables, des actes héroïques en veux-tu en voilà, et autres niaiseries littéraires. Vous me trouverez surement trop enthousiaste, mais il est plaisant de trouver un livre aussi juste, aussi prenant dans un genre où l’on trouve d’excellents ouvrages, mais aussi des livres clichés, où l’univers futuriste est soi hyper contrôlé, à la 1984 (loin de moi l’idée de critiquer ce chef d’œuvre évidemment, plutôt les pâles copies que l’on retrouve un peu partout), soi dans une autre galaxie où les Hommes découvrent les ruines d’une ancienne civilisation beaucoup plus puissante, mystérieusement éteinte, et qui revient évidemment se venger des affronts faits à sa technologie.

9/10 Un livre que je recommande chaudement pour les amateurs de SF, les amateurs de Bordage, les jeunes qui le trouveront dans leur bibliothèque ou dans leur librairie, les adultes, les femmes enceintes, les personnes âgées, les nourrissons, ou tout simplement pour tous les lecteurs.

Etienne, 15 février 2009, librairie.critic.over-blog.fr.

Publié le 2 mars 2010

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