Sa langue, travaillée, entre prose et poésie, puissamment évocatrice, un peu ardue au premier abord, entraîne ainsi le lecteur dans une expérience tout à fait singulière.

Le Mur grec - Telerama
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Grand reporter suisse, Nicolas Verdan a lui-même mené l’enquête pour écrire son livre, rencontrant migrants et gardes-frontières. Une fiction précise, où il est autant question d’austérité que de tête coupée…

On est fin décembre 2010 à Athènes, ravagé par la crise de la dette, chambardé par les manifs anti-austérité qui déferlent dans la ville. Précisément dans un bar, le Batman, où la clientèle, sous une photo de Theodorakis, une autre de l’Acropole, fait comme si de rien n’était dans une ambiance de fin du monde. Le texte est bousculé, les ellipses se succèdent, les phrases sont complexes, hachées de virgules, les digressions en embuscade, l’impression produite est très forte. Chaos, fatigue, harassement. Un personnage émerge, harassé lui aussi, l’esprit consumé par mille mémoires. Il a tout vu, tout connu, depuis la dictature des colonels. Il s’appelle Agent Evangelos, un flic blanchi sous le harnais, membre du Service de renseignement. Dans trois ans, il rend son badge.

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Publié le 28 octobre 2022

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