Le jour emplit le ciel. Il n'y a plus de nuit. La température augmente, la population s'affole, se désorganise. Thomas était policier. Après l'évènement, il n'avait plus de raison particulière de rester en ville. Alors il est parti sur les routes. Etienne est policier, il a rencontré Sophie, l'a perdue et s'est perdu sur les routes.   Camille Leboulanger signe un roman intriguant. Etrange serait plus exact. Le ciel s'est embrasé, on ne sait pas pourquoi. Les gouvernements sont impuissants, la civilisation s'effondre. La population afflue dans la rue, la survie commence. Le livre aborde les thèmes du post-apocalyptique nucléaire (survie, poussière, ciel qui s'embrase), tout en démontrant le contraire : pas d'hiver nucléaire, plutôt un été permanent. L'auteur, par la tournure des phrases nous fait douter : " Le ciel était embrasé. On avait bien donné des explications à la télévision... Ravage... ". Références à Barjavel (le Ravage), à Malevil (le train qui passe en gare), La Route. Des références qui renforcent le doute : Evenement nucléaire ou manifestation qui fait dégringoler la civilisation ?   L'ambiance se rapproche du fantastique. Fantastique, car Etienne, le deuxième personnage important fait des rêves, délire, imagine des situations. Quant à Thomas, l'autre protagoniste, il suit la route :" Pour lui qui avait toujours voulu prendre des vacances à la campagne, l'occasion semblait trop belle " . Autant Etienne est dans l'imagination, il attend les situations, autant Thomas les accompagne. Comme une sorte de premier narrateur, il se fait le juge et le coupable de la civilisation. Celle-ci s'accroche à des objets, des gestes qui n'ont plus lieu d'être. Comme pour s'absoudre de ces penchants, Thomas (narrateur) utilise l'humour noir.   Roman à l'ambiance étrange, le livre de Camille Leboulanger étonne jusqu'au bout. Parce que le lecteur ne sait pas où il va, il continue la lecture. Dénonciation de la civilisation ? Raillerie du genre post-apocalyptique ? Beaucoup de questions et peu de réponses, pour un livre qui reste envoutant pour le lecteur.   Hervé Beilvaire Temps de livres

Leboulanger - Enfin la nuit - Temps de livres
Le jour emplit le ciel. Il n'y a plus de nuit. La température augmente, la population s'affole, se désorganise.
Thomas était policier. Après l'évènement, il n'avait plus de raison particulière de rester en ville. Alors il est parti sur les routes.
Etienne est policier, il a rencontré Sophie, l'a perdue et s'est perdu sur les routes.
 
Camille Leboulanger signe un roman intriguant. Etrange serait plus exact. Le ciel s'est embrasé, on ne sait pas pourquoi. Les gouvernements sont impuissants, la civilisation s'effondre. La population afflue dans la rue, la survie commence. Le livre aborde les thèmes du post-apocalyptique nucléaire (survie, poussière, ciel qui s'embrase), tout en démontrant le contraire : pas d'hiver nucléaire, plutôt un été permanent.
L'auteur, par la tournure des phrases nous fait douter : " Le ciel était embrasé. On avait bien donné des explications à la télévision... Ravage... ". Références à Barjavel (le Ravage), à Malevil (le train qui passe en gare), La Route. Des références qui renforcent le doute : Evenement nucléaire ou manifestation qui fait dégringoler la civilisation ?
 
L'ambiance se rapproche du fantastique. Fantastique, car Etienne, le deuxième personnage important fait des rêves, délire, imagine des situations. Quant à Thomas, l'autre protagoniste, il suit la route :" Pour lui qui avait toujours voulu prendre des vacances à la campagne, l'occasion semblait trop belle " . Autant Etienne est dans l'imagination, il attend les situations, autant Thomas les accompagne. Comme une sorte de premier narrateur, il se fait le juge et le coupable de la civilisation. Celle-ci s'accroche à des objets, des gestes qui n'ont plus lieu d'être. Comme pour s'absoudre de ces penchants, Thomas (narrateur) utilise l'humour noir.
 
Roman à l'ambiance étrange, le livre de Camille Leboulanger étonne jusqu'au bout. Parce que le lecteur ne sait pas où il va, il continue la lecture. Dénonciation de la civilisation ? Raillerie du genre post-apocalyptique ? Beaucoup de questions et peu de réponses, pour un livre qui reste envoutant pour le lecteur.
 
Hervé Beilvaire
Temps de livres
Publié le 9 août 2011

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