Un vingt-trois janvier, en milieu de soirée, le ciel s’allume. La nuit a disparu, et semble ne jamais devoir revenir. Désemparés, les hommes errent, se suicident, s’en vont, sans savoir où. Ils sont certains d’une chose : les ténèbres ne reviendront pas. « Tout, immeubles, routes, cadavres, brille de reflets jaunes sous la lumière du ciel. » Présenté comme post-apocalyptique, « Enfin la nuit », dont le titre laisse anticiper le dénouement, s’inscrit donc stricto sensu plus dans le per-apocalyptique que dans le classique « monde d’après » témoignant d’une fracture irréversible. Si le fait de ne pas donner d’explication à cette inconcevable disparition de la nuit est un parti pris délibéré et constitue une qualité certaine – mieux vaut un phénomène inexplicable qu’un processus basé, comme bien trop souvent, sur de prétendues explications techniques témoignant surtout des lacunes scientifiques des auteurs –, la décision de considérer d’emblée ce phénomène comme un facteur et un signe indiscutable de fin du monde constitue un autre parti pris de l’auteur, et plus encore de ses personnages, qui va conditionner l’intégralité du roman. […] Avec Enfin la nuit , Camille Leboulanger propose donc un récit qui, à partir d’un postulat original, semble hésiter entre sortir des ornières du genre apocalyptique et suivre ses rails. Le compromis retenu intrigue, et si – en toute subjectivité – l’on peut regretter que l’auteur n’ait pas donné plus de force à son roman en développant l’approche purement littéraire, poétique, de ce jour éternel aux couleurs étranges qui tend à s’effacer au profit des péripéties, force est d’avouer que ce premier roman, qui témoigne à l’évidence d’un potentiel certain, fait preuve d’un degré d’aboutissement inattendu pour un auteur âgé d’une vingtaine d’années. (lire l'intégralité de cet article, fortement recommandé ! )  Alaric pour Mythologica  

Leboulanger - Enfin la nuit - Mythologica

Un vingt-trois janvier, en milieu de soirée, le ciel s’allume. La nuit a disparu, et semble ne jamais devoir revenir. Désemparés, les hommes errent, se suicident, s’en vont, sans savoir où. Ils sont certains d’une chose : les ténèbres ne reviendront pas. « Tout, immeubles, routes, cadavres, brille de reflets jaunes sous la lumière du ciel. » Présenté comme post-apocalyptique, « Enfin la nuit », dont le titre laisse anticiper le dénouement, s’inscrit donc stricto sensu plus dans le per-apocalyptique que dans le classique « monde d’après » témoignant d’une fracture irréversible. Si le fait de ne pas donner d’explication à cette inconcevable disparition de la nuit est un parti pris délibéré et constitue une qualité certaine – mieux vaut un phénomène inexplicable qu’un processus basé, comme bien trop souvent, sur de prétendues explications techniques témoignant surtout des lacunes scientifiques des auteurs –, la décision de considérer d’emblée ce phénomène comme un facteur et un signe indiscutable de fin du monde constitue un autre parti pris de l’auteur, et plus encore de ses personnages, qui va conditionner l’intégralité du roman. […]

Avec Enfin la nuit , Camille Leboulanger propose donc un récit qui, à partir d’un postulat original, semble hésiter entre sortir des ornières du genre apocalyptique et suivre ses rails. Le compromis retenu intrigue, et si – en toute subjectivité – l’on peut regretter que l’auteur n’ait pas donné plus de force à son roman en développant l’approche purement littéraire, poétique, de ce jour éternel aux couleurs étranges qui tend à s’effacer au profit des péripéties, force est d’avouer que ce premier roman, qui témoigne à l’évidence d’un potentiel certain, fait preuve d’un degré d’aboutissement inattendu pour un auteur âgé d’une vingtaine d’années.

(lire l'intégralité de cet article, fortement recommandé ! )

 Alaric pour Mythologica

 

Publié le 30 août 2011

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