Un jour, la nuit a disparu. Définitivement. Elle a ainsi laissé place à une une journée sans fin où règne un ciel flamboyant. Devant cette fin du monde inattendue, l'humanité semble avoir perdu toute sa raison, incapable de trouver le sommeil ou un peu de fraîcheur. Thomas, un ancien policier dont la femme s'en est allé, se retrouve seul sur les routes, n'allant nulle part. Puis, il va croiser Sophie, une adolescente aussi paumée que lui, et ils vont partir tous les deux, sans savoir où aller, jusqu'à ce qu'un espoir providentiel pointe le bout de son nez.   Invasion extra-terrestre, météorite géant, monstre venu d'ailleurs ou encore épidémie meurtrière, les fins du monde sont nombreuses en littérature, mais pour sa première novella, Camille Leboulanger trouve tout de même le moyen d'en trouver une originale : la disparition de la nuit ! Certes, les dégâts les plus visibles seront dûs à l'humain, incapable de supporter ce changement et y voyant logiquement sa fin. C'est donc dans cette France catastrophée que va évoluer Thomas, parti barouder là où le vent veut bien le mener après la disparition de sa femme, ainsi que Sophie, une adolescente qui va croiser sa route. Ces deux âmes que peu de chose devait amener à se rencontrer vont pourtant sympathiser, peut-être plus, mais rien de répréhensible dans un monde qui touche à sa fin. "Enfin la nuit" est un récit de rencontres, le récit d'histoires qui se croisent et celui de morts cruelles où l'ironie vient parfois mettre son grain de sel. Puisque dans l'apocalypse, il semble que le monde et le destin deviennent un petit peu sadique Enfin la nuit est donc un roman où l'on arpente les routes sans quête et sans but, en ne cherchant pas à accomplir quelque chose, mais où l'on essaye juste d'aller quelque part afin d'errer dans un monde sans nuit.   C'est donc plutôt un roman d'ambiance, une ambiance plutôt lugubre, malgré la situation initiale. C'est donc un roman qui n'a rien de joyeux et où la mort est omni-présente, avec un sens de l'humour bien particulier. "Toi qui entre ici abandonne toute espérance" disait Dante dans la Divine Comédie et l'on pourrait tout à fait le signaler aux personnages de Camille Leboulanger qui signe une première novella à la narration à la fois épurée mais sachant utiliser de grands effets quand le récit se montre vicieux.   Note : 8/10   Stegg Psychovision

Leboulanger - Enfin la nuit - Psychovision
Un jour, la nuit a disparu.
Définitivement.
Elle a ainsi laissé place à une une journée sans fin où règne un ciel flamboyant. Devant cette fin du monde inattendue, l'humanité semble avoir perdu toute sa raison, incapable de trouver le sommeil ou un peu de fraîcheur.
Thomas, un ancien policier dont la femme s'en est allé, se retrouve seul sur les routes, n'allant nulle part. Puis, il va croiser Sophie, une adolescente aussi paumée que lui, et ils vont partir tous les deux, sans savoir où aller, jusqu'à ce qu'un espoir providentiel pointe le bout de son nez.
 
Invasion extra-terrestre, météorite géant, monstre venu d'ailleurs ou encore épidémie meurtrière, les fins du monde sont nombreuses en littérature, mais pour sa première novella, Camille Leboulanger trouve tout de même le moyen d'en trouver une originale : la disparition de la nuit ! Certes, les dégâts les plus visibles seront dûs à l'humain, incapable de supporter ce changement et y voyant logiquement sa fin. C'est donc dans cette France catastrophée que va évoluer Thomas, parti barouder là où le vent veut bien le mener après la disparition de sa femme, ainsi que Sophie, une adolescente qui va croiser sa route. Ces deux âmes que peu de chose devait amener à se rencontrer vont pourtant sympathiser, peut-être plus, mais rien de répréhensible dans un monde qui touche à sa fin.
"Enfin la nuit" est un récit de rencontres, le récit d'histoires qui se croisent et celui de morts cruelles où l'ironie vient parfois mettre son grain de sel. Puisque dans l'apocalypse, il semble que le monde et le destin deviennent un petit peu sadique Enfin la nuit est donc un roman où l'on arpente les routes sans quête et sans but, en ne cherchant pas à accomplir quelque chose, mais où l'on essaye juste d'aller quelque part afin d'errer dans un monde sans nuit.
 
C'est donc plutôt un roman d'ambiance, une ambiance plutôt lugubre, malgré la situation initiale. C'est donc un roman qui n'a rien de joyeux et où la mort est omni-présente, avec un sens de l'humour bien particulier. "Toi qui entre ici abandonne toute espérance" disait Dante dans la Divine Comédie et l'on pourrait tout à fait le signaler aux personnages de Camille Leboulanger qui signe une première novella à la narration à la fois épurée mais sachant utiliser de grands effets quand le récit se montre vicieux.
 
Note : 8/10
 
Stegg
Psychovision
Publié le 31 août 2011

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