Camille Leboulanger est un jeune auteur en devenir. Né en 1991 à Gonesse dans le Val d’Oise, il a publié récemment sa première nouvelle dans l’anthologie des éditions La Volte : Ceux qui nous veulent du bien. Pour son premier roman, Enfin la nuit, il a choisi un récit postapocalyptique dans lequel la nuit a totalement disparu... Thomas, paumé à la fin du monde...   Le destin de l’humanité bascule le jour où la nuit disparaît totalement. Un étrange phénomène météo embrase le ciel, imposant sa lumière en permanence. Une ambiance de fin du monde qui provoque une panique généralisée et la chute de la société telle que nous la connaissons... Thomas est un ancien flic qui a déserté son travail. Un matin, sa femme lui a laissé un mot pour lui dire qu’elle est partie. Désormais seul, il prend lui aussi la route, sans trop savoir où aller. Sur son trajet, il rencontre Sophie, une adolescente sans nouvelles de ses parents. Ensemble, ils décident de poursuivre l’aventure, vers la gare la plus proche après avoir appris de la bouche d’un automobiliste qu’un train est attendu pour récupérer les survivants.   Un roman froid pour raconter sa fin du monde, Camille Leboulanger ne s’embarrasse pas d’explications technico-scientifico-sociologiques. La lumière apparaît et la société s’effondre dans une sorte de logique implacable, la même qui s’applique à ses héros qui décident de prendre la route, le plus souvent sans raison ni but (hormis l’intermède de la gare). Cela lui permet de se concentrer sur son récit et sur ses personnages, notamment Thomas. Un homme qui semble anesthésié par ce qui lui arrive. Il ne regrette pas sa femme ni sa vie d’avant, ne se révolte pas contre l’apocalypse ou les horreurs qu’il voit, sans pour autant faire preuve d’une vitalité ou d’un véritable appétit de vivre. Certaines morts le touchent bien sûr, certains évènements le désespèrent, mais en refusant de trop s’y attarder, Camille Leboulanger nous donne le sentiment que tout finit par passer, sans que la passion ne l’emporte.   Il est à noter que Camille Leboulanger fait preuve d’une belle maîtrise dans son récit et dans son style. Voilà qui est prometteur. Un jeune auteur à suivre.   Jérôme Vincent ActuSF

Leboulanger - Enfin la nuit - ActuSF
Camille Leboulanger est un jeune auteur en devenir. Né en 1991 à Gonesse dans le Val d’Oise, il a publié récemment sa première nouvelle dans l’anthologie des éditions La Volte : Ceux qui nous veulent du bien. Pour son premier roman, Enfin la nuit, il a choisi un récit postapocalyptique dans lequel la nuit a totalement disparu... Thomas, paumé à la fin du monde...
 
Le destin de l’humanité bascule le jour où la nuit disparaît totalement. Un étrange phénomène météo embrase le ciel, imposant sa lumière en permanence. Une ambiance de fin du monde qui provoque une panique généralisée et la chute de la société telle que nous la connaissons... Thomas est un ancien flic qui a déserté son travail. Un matin, sa femme lui a laissé un mot pour lui dire qu’elle est partie. Désormais seul, il prend lui aussi la route, sans trop savoir où aller. Sur son trajet, il rencontre Sophie, une adolescente sans nouvelles de ses parents. Ensemble, ils décident de poursuivre l’aventure, vers la gare la plus proche après avoir appris de la bouche d’un automobiliste qu’un train est attendu pour récupérer les survivants.
 
Un roman froid pour raconter sa fin du monde, Camille Leboulanger ne s’embarrasse pas d’explications technico-scientifico-sociologiques. La lumière apparaît et la société s’effondre dans une sorte de logique implacable, la même qui s’applique à ses héros qui décident de prendre la route, le plus souvent sans raison ni but (hormis l’intermède de la gare). Cela lui permet de se concentrer sur son récit et sur ses personnages, notamment Thomas. Un homme qui semble anesthésié par ce qui lui arrive. Il ne regrette pas sa femme ni sa vie d’avant, ne se révolte pas contre l’apocalypse ou les horreurs qu’il voit, sans pour autant faire preuve d’une vitalité ou d’un véritable appétit de vivre. Certaines morts le touchent bien sûr, certains évènements le désespèrent, mais en refusant de trop s’y attarder, Camille Leboulanger nous donne le sentiment que tout finit par passer, sans que la passion ne l’emporte.
 
Il est à noter que Camille Leboulanger fait preuve d’une belle maîtrise dans son récit et dans son style. Voilà qui est prometteur. Un jeune auteur à suivre.
 
Jérôme Vincent
ActuSF
Publié le 19 septembre 2011

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