Un tome révélateur donc, qui n’est pas sans laisser de nouvelles interrogations, et c’est tant mieux, d’autant que le tout est traité avec le même sérieux et la même qualité que ce qu’on a pu lire dans les tomes précédents.

Chroniques de l'imaginaire

Séverac est dans le laboratoire d’Irène Curie, la fille de la célèbre Marie, à l’Institut du Radium. Le but de l’expérience est maintenant de transformer la chevalière de Séverac en mini chambre ardente : un simple coup sur la bague avec la paume de la main permet désormais à Séverac d’invoquer les quatre divinités de la Brigade Chimérique. Idem dans l’autre sens… A présent, Séverac et Curie attendent George Spad, mais l’écrivain a de plus en plus de retard et cela inquiète Séverac, qui commence à se rendre compte d’une chose : il devient bel et bien amoureux de la jolie biographe chargée d’écrire les mémoires de Léo Saint Clair, le célèbre super héros protecteur de la ville de Paris.

Justement, ce denier s’est absenté de la capitale française pour se rendre à Moscou en compagnie de Gibberne, dit l’Accélérateur. Ils ont ensemble une audience prévue avec le chef de « Nous Autres », mais de report en report, le héros anglais devient de plus en plus interrogatif sur l’absence de réactions de la part de son allié français. Pendant ce temps, c’est Félifax, un autre héros français, immense félin de son état, qui est chargé d’espionner ce qui se passe à Métropolis. Et ce qu’il va découvrir sur les agissements de Mabuse est tout simplement terrifiant…

Séverac vient d’aider Spad à reprendre connaissance après une nouvelle crise, particulièrement violente celle-ci. Le couple se rend à Montmartre afin de pénétrer de force dans les sous-sols de Saint-Clair, afin d’aller y chercher Le Cafard, un autre héros retenu prisonnier là depuis des mois. La Brigade Chimérique parviendra sans difficulté à forcer le passage jusqu’au Cafard, mais il se trouve qu’un monstre très ancien est également retenu en ces lieux : un monstre venu d’un autre âge, qu’il va falloir maintenant vaincre.

Nous montons d’un ton dans les révélations et dans l’action avec ce quatrième tome de La Brigade Chimérique. Le graphisme bénéficie toujours de ce trait vif admirable pour les mises en mouvement, même si le principal atout de ce tome reste l’action menée sur plusieurs plans, à bien des endroits différents. Alors que nous étions centrés sur Paris dans les tomes précédents, nous voilà ici de retour à Métropolis, ainsi qu’à Moscou, en plus de la capitale française.

De même, Le Cafard est enfin libéré, même s’il ne fera pas long feu : un nouveau mystère, à priori russe, est à suivre maintenant. Un tome révélateur donc, qui n’est pas sans laisser de nouvelles interrogations, et c’est tant mieux, d’autant que le tout est traité avec le même sérieux et la même qualité que ce qu’on a pu lire dans les tomes précédents. Il ne nous reste qu’à pester que les trois derniers tomes ne soient pas parus ensemble comme cela fût le cas pour les trois premiers, histoire d’éviter une attente que j’espère pas trop longue…

Clark, le 05 Mai 2010

Publié le 7 juillet 2010

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