Claude Ecken fait partie des très bons auteurs de science-fiction française, régulièrement récompensé, on peut considérer chacune de ses productions dans le genre comme un petit événement. Vous ne pouvez pas manquer ce recueil de nouvelles, la couverture tire l’œil avec son rond rouge sur un visage en bleu et le titre en noir sur fond jaune ; ce n’est ni beau, ni laid, ni explicite ça intrigue. Curieux, vous allez lire le sommaire et chercher vainement la nouvelle qui donnerait son titre au recueil. Curieux, vous allez feuilleter et comme le premier texte est court mais dense - et ce n’est pas qu’une question de mise en page - vous le lirez. Et vous y trouverez les phrases suivantes : “La science-fiction est morte. Le présent c’est plus urgent qu’un futur qui ne viendra jamais. Le présent bouche l’horizon. C’est dangereux de regarder ailleurs.” Et là vous comprendrez que vous ne tenez pas entre vos mains un simple livre de SF, mais un de ces brûlots qui éclairent la réalité, le présent pour éviter que l’on soit asphyxié, aveuglé. Au fur et à mesure de votre lecture vous découvrirez comme la plupart des personnages qu’il y a de multiples façons d’aborder le monde. Vous conviendrez que la plupart du temps on ne le voit que par le petit bout de notre lorgnette et surtout que l’on ne nous apprend pas à tirer les conséquences - toutes ? cela semble impossible, mais un grand nombre pourquoi pas ? - des actes commis, des décisions prises (par nous ou par les autres). Plus loin dans le recueil vous pourrez lire : “Sauf que la météo se moquait bien de l’image de la nation. Et que la retransmission d’un match de foot de première importance avait temporairement transféré au centre d’un stade les questions d’honneur et de compétences nationales, voire la paix sociale et les relations internationales avec les concurrents.” Étonnant, non ? comme disait le camarade Desproges. Toutes les nouvelles sont bonnes à tel point qu’il est difficile d’en privilégier une au dépend des autres. Je tranche et je vous recommande particulièrement “La morale de l’Histoire” sans doute parce qu’elle me rappelle un slogan lu quelque part “Vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance.” A lire, à prêter, à offrir... Noé GAILLARD Murmures

Ecken - Au réveil il était midi - Murmures

Claude Ecken fait partie des très bons auteurs de science-fiction française, régulièrement récompensé, on peut considérer chacune de ses productions dans le genre comme un petit événement. Vous ne pouvez pas manquer ce recueil de nouvelles, la couverture tire l’œil avec son rond rouge sur un visage en bleu et le titre en noir sur fond jaune ; ce n’est ni beau, ni laid, ni explicite ça intrigue.

Curieux, vous allez lire le sommaire et chercher vainement la nouvelle qui donnerait son titre au recueil. Curieux, vous allez feuilleter et comme le premier texte est court mais dense - et ce n’est pas qu’une question de mise en page - vous le lirez. Et vous y trouverez les phrases suivantes : “La science-fiction est morte. Le présent c’est plus urgent qu’un futur qui ne viendra jamais. Le présent bouche l’horizon. C’est dangereux de regarder ailleurs.” Et là vous comprendrez que vous ne tenez pas entre vos mains un simple livre de SF, mais un de ces brûlots qui éclairent la réalité, le présent pour éviter que l’on soit asphyxié, aveuglé. Au fur et à mesure de votre lecture vous découvrirez comme la plupart des personnages qu’il y a de multiples façons d’aborder le monde. Vous conviendrez que la plupart du temps on ne le voit que par le petit bout de notre lorgnette et surtout que l’on ne nous apprend pas à tirer les conséquences - toutes ? cela semble impossible, mais un grand nombre pourquoi pas ? - des actes commis, des décisions prises (par nous ou par les autres). Plus loin dans le recueil vous pourrez lire : “Sauf que la météo se moquait bien de l’image de la nation. Et que la retransmission d’un match de foot de première importance avait temporairement transféré au centre d’un stade les questions d’honneur et de compétences nationales, voire la paix sociale et les relations internationales avec les concurrents.” Étonnant, non ? comme disait le camarade Desproges.

Toutes les nouvelles sont bonnes à tel point qu’il est difficile d’en privilégier une au dépend des autres. Je tranche et je vous recommande particulièrement “La morale de l’Histoire” sans doute parce qu’elle me rappelle un slogan lu quelque part “Vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance.”

A lire, à prêter, à offrir...

Noé GAILLARD
Murmures

Publié le 5 septembre 2012

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