Démarrant sur une base ultra-classique de Card : récit d’apprentissage avec un adolescent découvrant ses talents cachés, la porte perdue montre que l’écrivain est toujours aussi à l’aise pour dépeindre un enfant. De même pour la mise en place d’un univers original : aussi bien l’histoire de Westil et de sa fermeture par Loki que le système de magie portent la marque d’un véritable créateur. (...) Enfin, premier tome d’une trilogie, les quatre-cents pages ne sont pas de trop pour mettre en forme l’univers et l’intrigue centrale démarre juste à la fin de ce premier tome. Malgré ces quelques défauts, La Porte perdue prouve que Card a conservé son talent de conteur. Un bon roman de fantasy, donc, loin des chefs-d’œuvre de l’auteur, mais suffisamment plaisant pour qu’on ait envie de connaître la suite.
René-Marc Dolhen