Un voyage initiatique à l'entrée dans l'adolescence
Comme avec Ender Wiggin, Orson Scott Card a choisi de nous faire suivre un jeune garçon, aux talents d'exception mais en bute à l'hostilité du monde extérieur. Thème récurrent des romans pour adolescent, cette révélation au monde de ses richesses intérieures illustre bien évidemment la découverte du soi, et le passage vers l'âge adulte. Comme d'habitude chez Orson Scott Card, cette réflexion s'accompagne d'une prise de distance avec cette naïveté du héros (ici, à travers l'intervention d'un second héros en la personne de Boulette) qui n'en limite pas la lecture au seul public adolescent.
Sans égaler le chef-d’œuvre de l'auteur, cette première introduction à la magie westilienne se lit d'un trait, et emporte avec ses dernière pages l'envie d'en découvrir un peu plus. Si Danny a su triompher des embûches de sa quête, les questions qui taraudent le lecteur sont elles toujours aussi nombreuses, et des ennemis que l'on devine bien plus proches qu'ils n'y paraît semblent presser le groupe de mages de toutes part. L'on ne peut dès lors qu'espérer que les prochaines aventures de Danny nous permettront d'en apprendre un peu sur Westil que les corridors de Glacevège que Boulette a bien voulu nous montrer.
Culturellement geek