Avec, pour mon goût, une superbe et impressionnante illustration de couverture, comme on aimerait en voir plus souvent. Reste à espérer que les libraires y pensent pour leur coin de vitrine dédié à l’écologie…

Attention ! Bien que peu épais (123 pages) ce livre n’est pas pour autant de ceux que l’on lit vite avec plaisir avant de les oublier. Sur le premier rabat on nomme : Ovide (Les Métamorphoses), Kafka (La Métamorphose), et Wells (L’ile du Docteur Moreau) – c’est moi qui rajoute les titres. Et je me permets d’ajouter Richard Matheson (L’homme qui rétrécit). C’est déjà à mon sens très incitatif à la lecture. Et puis après avoir lu le court texte en blanc sur noir qui ouvre l’histoire c’est ce brave Darwin qui est venu accompagner ma lecture en me glissant presque en permanence à l’oreille qu’une espèce évoluait et/ou disparaissait non en fonction d’un collectif mais de la lutte de chacun pour sa survie. Ainsi : « Pour que des rêves advienne la survie de l’espèce, il faudra revenir à des temps plus sauvages. ». Non, il n’y a pas d’erreur grammaticale, il y a juste inversion du sujet pour le mettre en évidence. Et des phrases de ce genre, comme d’autres où un mot ou deux vous sembleront incongrus vous allez en trouver pas mal. Le procédé peut sembler pénible mais il a cela de bon qu’il interdit une lecture approximative. En fait Laura, Agnès, Heather, les femmes de cette histoire méritent mieux qu’une lecture simple. Dans le deuxième rabat on vous dit que ce livre a été primé dans son pays d’origine (le Québec), il me semble qu’il serait bon que l’Europe reconnaisse l’importance des rapports entre les humains et la nature… Car c’est de cette sauvagerie des limites, des bordures qu’il est ici question… Rappelez-vous l’évolution de l’appartement de Chloé et Colin au fur et à mesure de celle du nénuphar dans la poitrine de Chloé. Et éventuellement quand vous rencontrerez le mot dans ce court roman, demandez-vous quel est le parasite dont il est question.

Bonne lecture.