Terry Pratchett, c’est aussi cet auteur sensible qui, dans ses romans, permet de découvrir la poésie derrière l’absurdité, la tendresse derrière la violence, la plus grande humanité derrière le surnaturel.

Je m'habillerai de nuit - Onirik
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Il s’agit du quatrième et dernier volume des Annales du Disque-Monde dédié à Tiphaine Patraque que l’on a connue à 9 ans, maintenant âgée de 16 ans.

Inutile d’avoir lu l’intégralité des quarante volumes précédents des Annales, mais en avoir lu quelques-uns, même dans le désordre (sur le Disque-Monde, la différence entre l’ordre et le désordre est toujours floue), procure le plaisir de reconnaître au hasard d’une page des lieux ou des personnages de cet univers loufoque et imprévisible, comme des vieux amis qu’on aurait un peu oubliés.

Si vous ne connaissez pas encore les Nac Mac Feegle, vous aurez peut-être un peu de mal à les comprendre au début ! Essayez de lire leurs dialogues à haute voix, vous découvrirez qu’ils semblent un peu parler Ch’ti !

Mais Terry Pratchett, c’est aussi cet auteur sensible qui, dans ses romans, permet de découvrir la poésie derrière l’absurdité, la tendresse derrière la violence, la plus grande humanité derrière le surnaturel.

En suivant les aventures et mésaventures de Tiphaine Patraque, on découvre que les sorcières sont peut-être bien plus humaines que la plupart des simples mortels, elles font tout simplement ce qu’il y a à faire, elles prennent soin des autres. On y apprend aussi à se méfier des apparences, à donner une seconde chance aux gens, à se méfier des stéréotypes véhiculés par les contes de fées…

Mais on y apprend aussi que le meilleur déguisement pour une sorcière est… un costume de sorcière ! Et que, pour le nettoyage, quand la soude caustique ne suffit pas, vous pouvez essayer la soude sarcastique !

Quel merveilleux professeur de philosophie aurait été Terry Pratchett ! Une lecture qui fait du bien, d’abord par les éclats de rire dont nous avons tous bien besoin en ce moment, et ensuite par son message tellement humain. Tant de profondeur dans un récit aussi léger, c’est presque de la sorcellerie…

Onirik

Publié le 26 janvier 2021

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