La ch'tite michante sorcieure... Ah! Terry Pratchett! Quelle imagination! Quelle belle sorcière! J’aime les sorcières qui sont des sages-femmes, des jeunes femmes pas crochues ou des femmes pleines d’humour, j’aime les légères sorcières et les sorcières aimantes… Actuel, débridé, savoureux, que dire d’autre? Traitement du langage comme seul un amoureux des mots peut le faire, en inventant, triturant, contournant… Il faut lire la langue des Nac Mac Figgle (...) :  » – oh win, mais des mies, c’eut facile, vos saveuz. Vos voyeuz, pus les morcios y sont ch’tits, maeyeux ils s’assembent faut jusse les pousseu un ch’tit peu, et les ch’tites molles aecules se souviennent de leurs plache et s’aercolent ensembe, nae problemo! Pwint la paene de faere l’aetoneue, on se limite pwint à tout casseu. » J’adore! Je les entends tellement jaser, avec leurs petites voix tonnantes et grinçantes! Le récit est bien construit, d’une péripétie à l’autre on en comprend toujours un peu plus, et sur Tiphaine Patraque (la sorcière), et sur le démon qui la poursuit. Sans se prendre au sérieux, de manière très british, on touche à tout plein de sujet graves: les soins aux morts, aux vieux, aux faibles; d’où vient la vocation de sorcière, d’où vient le pouvoir… Non, vraiment, je ne peux que vouloir lire toutes les autres histoires de sorcières de Pratchett. Déjà, j’avais lu La huitième couleur, et c’était savoureusement imaginaire et tordu, mais là! Là, je suis tombée en amour! Alors, je m’en vais sur le disque monde. Je ne sais pas dans quel état je vais en revenir, ou si je vais en revenir. J’apporte avec moi mon appareil photo, et mon crayon, on verra bien. Quel univers! Anne-Marie Bouchard

Pratchett - Je m'habillerai de nuit - Anne-Marie Bouchard

La ch'tite michante sorcieure...

Ah! Terry Pratchett! Quelle imagination! Quelle belle sorcière! J’aime les sorcières qui sont des sages-femmes, des jeunes femmes pas crochues ou des femmes pleines d’humour, j’aime les légères sorcières et les sorcières aimantes…

 

Actuel, débridé, savoureux, que dire d’autre?

 

Traitement du langage comme seul un amoureux des mots peut le faire, en inventant, triturant, contournant… Il faut lire la langue des Nac Mac Figgle (...) :

 

 » – oh win, mais des mies, c’eut facile, vos saveuz. Vos voyeuz, pus les morcios y sont ch’tits, maeyeux ils s’assembent faut jusse les pousseu un ch’tit peu, et les ch’tites molles aecules se souviennent de leurs plache et s’aercolent ensembe, nae problemo! Pwint la paene de faere l’aetoneue, on se limite pwint à tout casseu. »

 

J’adore! Je les entends tellement jaser, avec leurs petites voix tonnantes et grinçantes!

 

Le récit est bien construit, d’une péripétie à l’autre on en comprend toujours un peu plus, et sur Tiphaine Patraque (la sorcière), et sur le démon qui la poursuit. Sans se prendre au sérieux, de manière très british, on touche à tout plein de sujet graves: les soins aux morts, aux vieux, aux faibles; d’où vient la vocation de sorcière, d’où vient le pouvoir… Non, vraiment, je ne peux que vouloir lire toutes les autres histoires de sorcières de Pratchett. Déjà, j’avais lu La huitième couleur, et c’était savoureusement imaginaire et tordu, mais là! Là, je suis tombée en amour!

 

Alors, je m’en vais sur le disque monde. Je ne sais pas dans quel état je vais en revenir, ou si je vais en revenir. J’apporte avec moi mon appareil photo, et mon crayon, on verra bien. Quel univers!

Anne-Marie Bouchard

Publié le 2 novembre 2011

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