Johan Héliot est un auteur de talent aux multiples facettes. Il écrit ici un roman pour la jeunesse où l’action et les rebondissements se succèdent. Ce premier volume de la quête d’Espérance permet de découvrir un monde dangereux où les hommes se déplacent à travers les déserts en dirigeant des animaux s’apparentant à des limaces gigantesques pourvues d’un rostre monstrueux. Les personnages sont bien campés et la diversité de leurs caractères rend la lecture plaisante.
Le récit développe plusieurs pistes qu’il n’est pas facile de hiérarchiser car l’auteur garde de nombreux secrets sur son monde et ses habitants. Izaïn, le jeune rescapé, semble cependant avoir une importance capitale, même s’il n’est pas possible d’identifier son rôle à venir. Cette quête débute de la meilleure des façons et laisse le lecteur curieux et impatient de pouvoir lire la suite.
Orso est le bosco d’Espérance, un vaisseau du désert qui parcourt les pistes d’oasis en oasis. Depuis la mort du Capitaine Ellerios, c’est sa fille Légyria qui dirige le bâtiment, et celle-ci a décidé de réaliser un coup. Pour cela elle doit faire affaire avec Kéziel, le meurtrier de son père. Orso s’y oppose en vain mais ce n’est pas son seul souci. En effet, mû par une impulsion soudaine, il s’est porté au secours d’un naufragé du désert et il en a désormais la responsabilité. Le jeune garçon se révèle fort énigmatique car s’il comprend ce que les marins lui disent, il parle une langue étrangère et n’a plus de souvenir, en dehors de son nom, Izaïn. Orso espère qu’avec l’aide du soigneur du navire, Bayu, il comprendra ce qui est arrivé à l’adolescent. Les deux hommes devront faire vite, car l’Espérance doit affronter les nombreux dangers que font peser sur elle les fanatiques religieux Fondationnistes ou les terribles Pirates de Fer.
Chris de Savoie