Un univers mystérieux Izaïn, né du désert plonge dès la première page dans une aventure palpitante. Décor inconnu et vocabulaire étrange accueillent le lecteur, qui doit alors se fier aux yeux du bosco pour découvrir l’univers environnant. Du sable à perte de vue et pourtant l’intrigue se déroule sur un navire bien particulier : Espérance, sorte de grosse limace décrite de manière affectueuse et personnage à part entière du récit. Où se trouve ce désert, quelles sont ces créatures-navires et d’où viennent-elles, qu’est-ce que ces créatures mécaniques qui hantent l’étendue ? Les premières questions se bousculent, le lecteur est d’ores et déjà captivé. Izaïn entre en scène immédiatement, naufragé secouru, ne parlant au départ pas la langue des terreux et possédant un livre étrange. A la fois terriblement enfantin et faisant preuve d’une étonnante sagesse, il apporte de nouvelles interrogations. Mais Johan Heliot choisit de révéler son univers petit à petit et de laisser la part belle à l’aventure humaine plutôt qu’aux explications théoriques. Sans frustrer le lecteur, il apporte à chaque page de nouvelles connaissances, notamment concernant les différents peuples qui sont amenés à se croiser, tout en laissant une ouverture importante pour la suite. Tout ceci laisse entrevoir la complexité d’une trame bien pensée, un pur régal de maîtrise narrative. Fabuleuse aventure servie par des personnages attachants L’histoire ne connaît aucun répit, l’auteur rythmant son récit par de nombreuses rencontres, souvent peu amicales, et par la découverte de nombreux sites géographiques. Difficile d’en dire suffisamment pour intéresser sans trahir quelques éléments clés. Sont évoqués bien entendu d’inévitables abordages, bandes de voleurs ou fanatiques religieux, qui croisent tous le sillage d’Espérance. Le roman est admirablement porté par de superbes personnages, tous intéressants à leur manière. Bien que certaines personnalités soient un peu attendues, pour ne pas dire “clichées”, cela n’entame aucunement la satisfaction car il est impossible de prévoir les rebondissements et donc les réactions de chacun. Les caractères sont bien trempés, qu’il s’agisse du guerrier Orso, à la fois protecteur et bourru, de la capitaine Légyria, jeune mais autoritaire, de l’artiste Fentz, profiteur et couard, ou même du vieux guérisseur Bayu, mémoire vivante des terreux qui s’occupe d’Izaïn. Les méchants ou assimilés ne sont pas en reste, notamment les mystérieux pirates de fer que craignent les terreux et dont le premier opus révèle peu, mais suffisamment pour vouloir dévorer la suite. Le destin de ces protagonistes ne laisse pas indifférent. Chacun a un passé bien rempli, parfois lourd à porter, qui leur donne une grande profondeur. Les surprises ne manquent pas au moment de l’action, dans leurs agissements ou leurs décisions, révélant ainsi leurs subtilités. Une histoire à suivre absolument La lecture, véritable exploration, est rapide et bien trop courte pour le plaisir ressenti. Johan Heliot réussit à construire un univers dense et à lancer plusieurs pistes intéressantes en un petit nombre de pages, performance à souligner. Sans oublier le style fluide, aux descriptions envoûtantes et aux dialogues savoureux, peignant avec subtilité cet horizon inconnu qui ne demande qu’à se dévoiler. Nul doute que la suite, intitulée Les Pirates de fer, sera du même acabit, en attendant la conclusion dans le troisième opus à paraître. Un coup de cœur pour un roman certes jeunesse, mais dont le charme saura ravir les lecteurs de tous âges. Lelf - Imagninelf.com

Heliot - Izaïn, né du desert - Imaginelf

Un univers mystérieux

Izaïn, né du désert plonge dès la première page dans une aventure palpitante. Décor inconnu et vocabulaire étrange accueillent le lecteur, qui doit alors se fier aux yeux du bosco pour découvrir l’univers environnant. Du sable à perte de vue et pourtant l’intrigue se déroule sur un navire bien particulier : Espérance, sorte de grosse limace décrite de manière affectueuse et personnage à part entière du récit. Où se trouve ce désert, quelles sont ces créatures-navires et d’où viennent-elles, qu’est-ce que ces créatures mécaniques qui hantent l’étendue ? Les premières questions se bousculent, le lecteur est d’ores et déjà captivé.

Izaïn entre en scène immédiatement, naufragé secouru, ne parlant au départ pas la langue des terreux et possédant un livre étrange. A la fois terriblement enfantin et faisant preuve d’une étonnante sagesse, il apporte de nouvelles interrogations. Mais Johan Heliot choisit de révéler son univers petit à petit et de laisser la part belle à l’aventure humaine plutôt qu’aux explications théoriques. Sans frustrer le lecteur, il apporte à chaque page de nouvelles connaissances, notamment concernant les différents peuples qui sont amenés à se croiser, tout en laissant une ouverture importante pour la suite. Tout ceci laisse entrevoir la complexité d’une trame bien pensée, un pur régal de maîtrise narrative.

Fabuleuse aventure servie par des personnages attachants

L’histoire ne connaît aucun répit, l’auteur rythmant son récit par de nombreuses rencontres, souvent peu amicales, et par la découverte de nombreux sites géographiques. Difficile d’en dire suffisamment pour intéresser sans trahir quelques éléments clés. Sont évoqués bien entendu d’inévitables abordages, bandes de voleurs ou fanatiques religieux, qui croisent tous le sillage d’Espérance.

Le roman est admirablement porté par de superbes personnages, tous intéressants à leur manière. Bien que certaines personnalités soient un peu attendues, pour ne pas dire “clichées”, cela n’entame aucunement la satisfaction car il est impossible de prévoir les rebondissements et donc les réactions de chacun. Les caractères sont bien trempés, qu’il s’agisse du guerrier Orso, à la fois protecteur et bourru, de la capitaine Légyria, jeune mais autoritaire, de l’artiste Fentz, profiteur et couard, ou même du vieux guérisseur Bayu, mémoire vivante des terreux qui s’occupe d’Izaïn. Les méchants ou assimilés ne sont pas en reste, notamment les mystérieux pirates de fer que craignent les terreux et dont le premier opus révèle peu, mais suffisamment pour vouloir dévorer la suite. Le destin de ces protagonistes ne laisse pas indifférent. Chacun a un passé bien rempli, parfois lourd à porter, qui leur donne une grande profondeur. Les surprises ne manquent pas au moment de l’action, dans leurs agissements ou leurs décisions, révélant ainsi leurs subtilités.

Une histoire à suivre absolument

La lecture, véritable exploration, est rapide et bien trop courte pour le plaisir ressenti. Johan Heliot réussit à construire un univers dense et à lancer plusieurs pistes intéressantes en un petit nombre de pages, performance à souligner. Sans oublier le style fluide, aux descriptions envoûtantes et aux dialogues savoureux, peignant avec subtilité cet horizon inconnu qui ne demande qu’à se dévoiler.

Nul doute que la suite, intitulée Les Pirates de fer, sera du même acabit, en attendant la conclusion dans le troisième opus à paraître.

Un coup de cœur pour un roman certes jeunesse, mais dont le charme saura ravir les lecteurs de tous âges.

Lelf - Imagninelf.com

Publié le 31 mai 2010

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