Tout juste un an après Rêves de Gloire, Roland C. Wagner nous propose donc de retrouver les vautriens et la casbah dans ce Train de la réalité et les morts du général, où l'on découvrira donc qui a tué le grand Charles à la Croix de Clerny, meurtre qui avait permis à un gouvernement fasciste de prendre le pouvoir en France tandis qu'Alger connaissait une étrange période de paix et de prospérité où l'anisette et la drogue coulait à flot. Depuis une quinzaine d'année et plus particulièrement, les DVD connaissant des éditions spécial avec des making-of, des commentaires audio, des Story-board ainsi que des scènes coupées, car elles nuisaient au rythme du film ou apportaient une certaine redondance. Et bien, le Train de la réalité est un peu le DVD bonus de Rêves de Gloire, sans making-of, mais avec uniquement des scènes coupées. Et en même temps, c'est aussi bien plus que ça puisque le Train de la réalité est aussi un vrai recueil de nouvelles avec plein de nouveaux protagonistes qui vont ramener les lecteurs à des événements connus, en approfondir certains et en raconter d'autres. Ainsi la France et la dictature qui va la gouverner sera plus présente dans ce nouvel ouvrage. La première histoire met en scène un narrateur sur lequel on ne saura pas grand-chose et qui va se retrouver bien malgré lui à goûter la Gloire, cet acide local provoquant une communion avec son environnement. Le résultat obtenu par le philosophe qui lui a fait prendre cette drogue ne sera pas celui qu'il escomptait. Peut-être parce que le monde est avant tout une question de point de vue et que chacun en à sa vision. La seconde met en scène un agent du KGB qui en compagnie d'une collègue va se retrouver à jouer les baby-sitters pour un scientifique russe venu tester sa dernière invention. Un texte d'espionnage assez brillant et assez drôle où plane l'amour que l'auteur porte à la SF, notre espion ayant pour façade une librairie où il vends quelques classiques du genre et les premiers Anticipations du Fleuve Noir. Dans le troisième textes, on passe aux choses plus sérieuses avec l'histoire d'une jeune femme vivant en métropole et qui va également gouter la Gloire, mais son récit est surtout ce lui de ce qui s'est passé en France depuis le fameux festival de Biarritz jusqu'à l'installation du gouvernement d'extrême droite en France. Le texte nous raconte aussi l'émergence de réseau culturel souterrain et d'une rébellion artistique La nouvelle suivante nous ramènera dans las casbah à l'époque du père Magloire pour nous conter l'histoire de l'unique festival punk d'Alger. Ce qui surprend dans cette histoire, c'est son style mélangeant argot et un français oral saupoudré d'un lourd accent. Finalement, cette voie se révèle idéale pour nous conter une histoire de punk et rend jubilatoire l'histoire de ce Jo . Le cinquième texte nous raconte l'étrange histoire d'un schizophrène, ou plus d'une de ses personnalités, en pleine casbah. C'est chaotique passant de d'une narration à la première personne du singulier à la première du pluriel en passant par la seconde du singulier ! De plus, le texte ou le personnage semble mélanger présent, passé et probablement futur. Le quatrième de couverture nous vend des textes expérimentaux et pour le coup, on en a un beau, à la fois violent et prenant, texte chaotique pour un psyché qui l'est tout autant. L'avant dernier texte met en scène un batteur de rock légèrement raciste qui va se retrouver à aller faire danser la casbah. Dans cette nouvelle, le style se rapproche de celui du punk avec une écriture à vif et ne faisant pas de fioriture quand le personnage a quelque chose à dire. C'est aussi direct que dur rock. Ce texte sera l'occasion de découvrir tous les groupes de rock vautrien par un stratagème habile et plutôt drôle, mais aussi de revivre l'épopée musical de cette uchronie d'un point de vue peu flatteur puisqu'un seul genre et un seul look semble valable pour notre batteur. Un texte qui est épique à sa manière, l'odyssée de ce groupe l'amenant dans beaucoup d'endroits. L'ultime texte du Train de la réalité nous fera traversé l'Atlantique et nous emmènera donc au pays des cow-boy pour l'interrogatoire d'un gamin famélique et malade tombé aux mains d'un mystérieux JC. Avec ce texte, Roland C. Wagner nous propose un nouveau point de divergence dans cette uchronie qui n'en manque pourtant pas. Ce texte donne donc dans le polar, genre auquel l'auteur a déjà touché avec Tem, mais touche ici à une version beaucoup plus sombre. Après le train de la réalité, on va s'intéresser aux morts du général. Toutes ces morts qui n'en sont qu'une finalement puisqu'il y a à chaque fois la même victime nous sont racontées du point de vue des meurtriers, que soit des portes-flingues, des barbouzes ou même des algériens opposés au FLN, Le seul point commun étant finalement la méthodolie. Tous disent l'avoir tué et peur-être que tous l'ont tués. A moins que ce ne soit tous des menteurs. Il faudra attendre la dernière mort pour peut-être avoir la solution.      En tout cas, ce recueil est tout aussi passionnant que Rêves de Gloire, plus sombre et plus violent aussi, ce qui fait qu'ils n'ont peut-être pas trouvé leur place dans l'ouvrage précèdent, puisqu'ils auraient probablement nuit à son optimisme. Pas grave, ils trouvent leur place dans cet excellent recueil d'où ressort l'image de ce train à prendre si on ne veut pas rater le monde réel, train qui pourrait aussi porter le nom de Gloire. Note : 9/10 Stegg  

Wagner - Le Train de la réalité - Psychovision

Tout juste un an après Rêves de Gloire, Roland C. Wagner nous propose donc de retrouver les vautriens et la casbah dans ce Train de la réalité et les morts du général, où l'on découvrira donc qui a tué le grand Charles à la Croix de Clerny, meurtre qui avait permis à un gouvernement fasciste de prendre le pouvoir en France tandis qu'Alger connaissait une étrange période de paix et de prospérité où l'anisette et la drogue coulait à flot.

Depuis une quinzaine d'année et plus particulièrement, les DVD connaissant des éditions spécial avec des making-of, des commentaires audio, des Story-board ainsi que des scènes coupées, car elles nuisaient au rythme du film ou apportaient une certaine redondance. Et bien, le Train de la réalité est un peu le DVD bonus de Rêves de Gloire, sans making-of, mais avec uniquement des scènes coupées.
Et en même temps, c'est aussi bien plus que ça puisque le Train de la réalité est aussi un vrai recueil de nouvelles avec plein de nouveaux protagonistes qui vont ramener les lecteurs à des événements connus, en approfondir certains et en raconter d'autres. Ainsi la France et la dictature qui va la gouverner sera plus présente dans ce nouvel ouvrage.
La première histoire met en scène un narrateur sur lequel on ne saura pas grand-chose et qui va se retrouver bien malgré lui à goûter la Gloire, cet acide local provoquant une communion avec son environnement. Le résultat obtenu par le philosophe qui lui a fait prendre cette drogue ne sera pas celui qu'il escomptait. Peut-être parce que le monde est avant tout une question de point de vue et que chacun en à sa vision.
La seconde met en scène un agent du KGB qui en compagnie d'une collègue va se retrouver à jouer les baby-sitters pour un scientifique russe venu tester sa dernière invention. Un texte d'espionnage assez brillant et assez drôle où plane l'amour que l'auteur porte à la SF, notre espion ayant pour façade une librairie où il vends quelques classiques du genre et les premiers Anticipations du Fleuve Noir.
Dans le troisième textes, on passe aux choses plus sérieuses avec l'histoire d'une jeune femme vivant en métropole et qui va également gouter la Gloire, mais son récit est surtout ce lui de ce qui s'est passé en France depuis le fameux festival de Biarritz jusqu'à l'installation du gouvernement d'extrême droite en France. Le texte nous raconte aussi l'émergence de réseau culturel souterrain et d'une rébellion artistique
La nouvelle suivante nous ramènera dans las casbah à l'époque du père Magloire pour nous conter l'histoire de l'unique festival punk d'Alger. Ce qui surprend dans cette histoire, c'est son style mélangeant argot et un français oral saupoudré d'un lourd accent. Finalement, cette voie se révèle idéale pour nous conter une histoire de punk et rend jubilatoire l'histoire de ce Jo .
Le cinquième texte nous raconte l'étrange histoire d'un schizophrène, ou plus d'une de ses personnalités, en pleine casbah. C'est chaotique passant de d'une narration à la première personne du singulier à la première du pluriel en passant par la seconde du singulier ! De plus, le texte ou le personnage semble mélanger présent, passé et probablement futur. Le quatrième de couverture nous vend des textes expérimentaux et pour le coup, on en a un beau, à la fois violent et prenant, texte chaotique pour un psyché qui l'est tout autant.
L'avant dernier texte met en scène un batteur de rock légèrement raciste qui va se retrouver à aller faire danser la casbah. Dans cette nouvelle, le style se rapproche de celui du punk avec une écriture à vif et ne faisant pas de fioriture quand le personnage a quelque chose à dire. C'est aussi direct que dur rock. Ce texte sera l'occasion de découvrir tous les groupes de rock vautrien par un stratagème habile et plutôt drôle, mais aussi de revivre l'épopée musical de cette uchronie d'un point de vue peu flatteur puisqu'un seul genre et un seul look semble valable pour notre batteur. Un texte qui est épique à sa manière, l'odyssée de ce groupe l'amenant dans beaucoup d'endroits.
L'ultime texte du Train de la réalité nous fera traversé l'Atlantique et nous emmènera donc au pays des cow-boy pour l'interrogatoire d'un gamin famélique et malade tombé aux mains d'un mystérieux JC. Avec ce texte, Roland C. Wagner nous propose un nouveau point de divergence dans cette uchronie qui n'en manque pourtant pas. Ce texte donne donc dans le polar, genre auquel l'auteur a déjà touché avec Tem, mais touche ici à une version beaucoup plus sombre.
Après le train de la réalité, on va s'intéresser aux morts du général. Toutes ces morts qui n'en sont qu'une finalement puisqu'il y a à chaque fois la même victime nous sont racontées du point de vue des meurtriers, que soit des portes-flingues, des barbouzes ou même des algériens opposés au FLN, Le seul point commun étant finalement la méthodolie. Tous disent l'avoir tué et peur-être que tous l'ont tués. A moins que ce ne soit tous des menteurs. Il faudra attendre la dernière mort pour peut-être avoir la solution.     


En tout cas, ce recueil est tout aussi passionnant que Rêves de Gloire, plus sombre et plus violent aussi, ce qui fait qu'ils n'ont peut-être pas trouvé leur place dans l'ouvrage précèdent, puisqu'ils auraient probablement nuit à son optimisme. Pas grave, ils trouvent leur place dans cet excellent recueil d'où ressort l'image de ce train à prendre si on ne veut pas rater le monde réel, train qui pourrait aussi porter le nom de Gloire.

Note : 9/10

Stegg

 

Publié le 22 mars 2012

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