Thiago vient de perdre Vera, l'amour de sa vie. Dans ce qui s'apparente à une longue lettre, il lui raconte son enterrement et les manifestations de tristesse de ses proches, puis il lui parle du vide qu'elle laisse... Cependant, ce qui pourrait n'être qu'un roman sur le deuil et la vie après la mort se peuple peu à peu de faits étranges, de cauchemars récurrents, de technologie hantée...
En gros, vous allez adorer frissonner. D'autant que la narration à la 2e personne du singulier est particulièrement immersive. D'un coup, vous devenez Vera et vous assistez, impuissante, au combat que livre votre être aimé. Une plume immersive, mais aussi extrêmement poétique (celleux qui ont peur de ne rien comprendre quand on utilise ce qualificatif, je vous vois car je suis l'une de vous). C'est poétique sans avoir envie de se mixer le cerveau. C'est beau. C'est touchant. Et c'est horrible.
Parce que, ne vous y trompez pas : il s'agit bien d'horreur. Et bien faite avec ça, puisque votre humble chroniqueuse a frissonné plus d'une fois. Aussi, et arrêtez-moi si je divague, mais je trouve que chaque lieu du roman rappelle les lieux communs de l'horreur : l'appartement de ville hanté, le vieux dinner désert, le chalet perdu... Ça donne une ambiance de fou sans pour autant tomber dans le déjà-vu. Ah et, quand je le relira, je travaillerai sur ma théorie qui veut que chaque partie du roman fasse écho à une étape du deuil.
Bref, j'espère que mes divagations vous auront donné envie de découvrir ce roman abordant le deuil via le prisme de l'horreur. Parfaitement recommandé pour la saison !