Le Pays fantôme confirme le côté fun de la saga ainsi que ses principales qualités que sont l’écriture addictive et la construction honnête de l’intrigue. A lire en cas de manque de bon blockbuster américain sur les écrans.

Lee - Le Pays fantôme - Imaginelf
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En route pour de nouveaux mystères autour de la Brèche et ses artefacts

Retour dans cette saga aux allures de film d’action américain plus vrai que nature. Mais si la grande partie du récit est toujours autant rythmé, ce second opus se révèle quand même plus long au démarrage que le précédent. En effet, malgré les déboires de Paige dès le début, la mise en place est assez laborieuse pour Travis qui tourne un peu en rond, mais ce petit désagrément vaut le coup d’être passé pour ce qui vient ensuite.

Globalement le volume est assez soft en matière d’artefacts. Le premier tournait autour de l’entité 0247 mais dévoilait pas mal de choses autour de la Brèche. Ici, un seul artefact mais quel artefact ! Il faudra à Travis un moment pour apprivoiser la chose qui conditionnera toute son aventure et dévoilera ses spécificités en temps voulu.
Ce nouvel objet est un nouveau mystère à résoudre, une totale nouveauté et la convoitise qu’il suscite pose quantité de questions. Le lecteur est accroché par ces énigmes, tout comme Travis, et s’attache à découvrir le fin mot de l’histoire. Et ce même si l’intrigue de fond dévoilée dans L’Entité 0247 ne progresse pas vraiment. On garde ça pour le tome 3 !

Un bon concept servi par plein de séquences d’action

Le Pays fantôme propose un très bon jeu sur un concept de science-fiction, accompagné d’images fascinantes. Le pays ainsi nommé est un terrain de désolation, d’isolement et d’abandon, sauvage, inhospitalier. Son identité ainsi que son histoire sont assez bluffants et avec le style entraînant qui caractérise l’écriture de Patrick Lee, le lecteur est attrapé et enchaîne les pages avec avidité en retenant son souffle, craignant pour la vie de chacun des héros et l’issue possible et radicale de la lutte qui s’est engagée.

Patrick Lee est un bon maître du suspense. Dans une construction classique mais efficace, il crée de la tension, lançant un compte à rebours redoutable et accélérant le rythme peu à peu, mettant ainsi les nerfs du lecteur à vif malgré sa certitude de voir Travis réussir. Et on se prête volontiers au jeu, ravis d’être baladés ainsi.

Un roman plus fouillé qu’il n’y paraît au premier coup d’œil

Au delà de la lutte pour le contrôle de l’entité et la survie, l’auteur développe toute une machination dont il dévoile peu à peu les ficelles. Ainsi, tout l’intérêt n’est pas concentré dans l’action mais également dans cette construction logique et réfléchie.

Pour déjouer le plan mis en place, Travis se retrouve bien seul. Ou presque. Quelques personnes lui apportent une aide efficace, notamment du côté féminin entre Paige et Bethany. De chaque côté, des personnalités corrompues jouent avec le pouvoir, mais les hommes intègres se trouvent tout de même.
Et tout ce beau monde de se canarder joyeusement, nos héros étant prêts s’il le fallait à se sacrifier pour le bien commun, essuyant les plâtres et tentant de trouver les bons alliés. Les rebondissements sont intéressants, le fin mot de l’histoire assez convaincant.

Le Pays fantôme confirme le côté fun de la saga ainsi que ses principales qualités que sont l’écriture addictive et la construction honnête de l’intrigue. A lire en cas de manque de bon blockbuster américain sur les écrans.

 

Lelf - 16 avril 2015

Publié le 16 avril 2015

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