Après L'Entité 0247 paru à l'automne dernier (critique in Bifrost n°65), voici Le Pays fantôme, qui en est la suite presque directe. De fait, s'il n'est pas indispensable d'avoir lu le premier roman pour aborder le second, c'est tout de même recommandé tant il est ici fréquemment fait référence aux événements survenus dans l'opus initial. On reprend les mêmes: c'est-à-dire Paige Campbell et Travis Chase, ainsi que l'ex-président des Etats-Unis, Richard Gardner, et on recommence. Paige Campbell est l'unique survivante d'un groupe d'agents de Tangent tombés dans une embuscade style « Petit Clamart » alors qu'ils gagnent un aéroport de Washington après une entrevue avec le nouveau président des Etats-Unis. Une double entité nommée l'Iris, sortie de la Brèche, permet d'ouvrir une fenêtre sur un futur de 80 ans. Il apparaîtra lors que la « Fin du Monde » a eu lieu... Plus d'Humanité. Et cela, à cause d'événements qui vont survenir dans les quatre mois qui viennent. Une course-poursuite s'engage, passant du présent à l'avenir et retour via les « iris », aussi appelés « cylindres », dont chaque camp détient son exemplaire. Chase et Campbell doivent non seulement échapper à leurs ennemis, mais comprendre comment on en est arrivé là. Un scénario qui n'est pas sans évoquer celui de L'Armée des 12 Singes - Finn et sa femme, Audra, écoeurés par les échecs de l'action humanitaire qui leur semble consister à appliquer un emplâtre sur une jambe de bois, décident de remettre les compteurs à « zéro » et se voient bien en nouveau Noé. Les Extrêmement Basses Fréquences, EBF, seront leur déluge au risque que l’« Arche » coule à pic... L'action est menée tambour battant. Les protagonistes n'ont qu'une vue très partielle des événements qu'ils essaient de comprendre et de contrecarrer. On reste perplexe devant un président américain partie prenante d'un complot visant à la fin du monde. En revanche, on conçoit parfaitement qu'une puissance disposant soudain d'une arme susceptible d'éradiquer tous ses ennemis, tant intérieurs qu'extérieurs, potentiels ou avérés, tout en épargnant quelques copains triés sur le volet, soit mise en œuvre séance tenante. Le Pays fantôme est un roman d'action qui plaira sans aucun doute à ceux qui ont apprécié L'Entité 0247. Il ne donne pas ce sentiment de « beaucoup de bruit pour rien » du précédent, semble meilleur, mais, en contrepartie, on a perdu le charme de la découverte... Jean-Pierre Lion Bifrost

Lee - Le pays fantôme - Bifrost

Après L'Entité 0247 paru à l'automne dernier (critique in Bifrost n°65), voici Le Pays fantôme, qui en est la suite presque directe. De fait, s'il n'est pas indispensable d'avoir lu le premier roman pour aborder le second, c'est tout de même recommandé tant il est ici fréquemment fait référence aux événements survenus dans l'opus initial.

On reprend les mêmes: c'est-à-dire Paige Campbell et Travis Chase, ainsi que l'ex-président des Etats-Unis, Richard Gardner, et on recommence. Paige Campbell est l'unique survivante d'un groupe d'agents de Tangent tombés dans une embuscade style « Petit Clamart » alors qu'ils gagnent un aéroport de Washington après une entrevue avec le nouveau président des Etats-Unis. Une double entité nommée l'Iris, sortie de la Brèche, permet d'ouvrir une fenêtre sur un futur de 80 ans. Il apparaîtra lors que la « Fin du Monde » a eu lieu... Plus d'Humanité. Et cela, à cause d'événements qui vont survenir dans les quatre mois qui viennent. Une course-poursuite s'engage, passant du présent à l'avenir et retour via les « iris », aussi appelés « cylindres », dont chaque camp détient son exemplaire. Chase et Campbell doivent non seulement échapper à leurs ennemis, mais comprendre comment on en est arrivé là. Un scénario qui n'est pas sans évoquer celui de L'Armée des 12 Singes - Finn et sa femme, Audra, écoeurés par les échecs de l'action humanitaire qui leur semble consister à appliquer un emplâtre sur une jambe de bois, décident de remettre les compteurs à « zéro » et se voient bien en nouveau Noé. Les Extrêmement Basses Fréquences, EBF, seront leur déluge au risque que l’« Arche » coule à pic...

L'action est menée tambour battant. Les protagonistes n'ont qu'une vue très partielle des événements qu'ils essaient de comprendre et de contrecarrer. On reste perplexe devant un président américain partie prenante d'un complot visant à la fin du monde. En revanche, on conçoit parfaitement qu'une puissance disposant soudain d'une arme susceptible d'éradiquer tous ses ennemis, tant intérieurs qu'extérieurs, potentiels ou avérés, tout en épargnant quelques copains triés sur le volet, soit mise en œuvre séance tenante.

Le Pays fantôme est un roman d'action qui plaira sans aucun doute à ceux qui ont apprécié L'Entité 0247. Il ne donne pas ce sentiment de « beaucoup de bruit pour rien » du précédent, semble meilleur, mais, en contrepartie, on a perdu le charme de la découverte...

Jean-Pierre Lion
Bifrost

Publié le 11 septembre 2012

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