À lire absolument si on aime : Les intrigues bien fichues et pleines de rebondissements, les personnages complexes, les environnements travaillés et cohérents, les récits « immersifs ».   À éviter si on cherche : De la Fantasy avec un guerrier un magot, un nain rigolo qui partent faire une quête trop balèze et accomplir leur destin ! Ah oui, et les Dragons aussi. L’avis du critique : La « Librairie de l’Atalante » est un découvreur de talents. Un éditeur qui sait prendre des risques et donner sa chance aux jeunes auteurs. Souvenons-nous de Pierre Bordage et ses Guerriers du Silence ; plus récemment le Melkine d’Olivier Paquet ! Douglas Hulick en est encore un bel exemple. Certes contrairement aux deux auteurs cités plus haut, il est américain, mais c’est son premier roman, qu’il a mis plus de 10 ans à construire ; et quelle réussite ! Sur la cinquantaine de romans que j’ai lu en 2013 ; et même avec le recul d’une année, c’est sans conteste celui-ci qui m’a le plus marqué. Pourquoi ? Tout d’abord son côté « immersif ». Écrit à la première personne, on est tout de suite dans le vif du sujet : Une fin d’interrogatoire « musclée » qui donne au héros, Drothe, le premier fil d’une intrigue passionnante qu’il va s’échiner à rembobiner jusqu’au dénouement : Un complot qui pourrait faire vasciller l’autorité même de l’Empereur. Le récit n’a aucun temps mort : une fois ouvert on ne le lâche plus jusqu’au dénouement… et là on demande la suite ! Non que le roman ne se termine pas, mais après quelques jours Ildrecca et ses intrigues vous manquent ! Le héros ; surprenant et attachant. Surement pas le meilleur épéiste, ni le plus fort, mais sans conteste le plus malin, le plus organisé, et intégrant son propre code de l’honneur qui fait qu’il tisse des liens très fort avec un entourage dévoué ; avec la « Famille ». Drothe et Degane (son compagnon le plus proche) : On pense parfois au Souricier gris et Fafhrd. Ildrecca (la ville ou se déroule le roman) et l’environnement ne sont jamais décrits précisément, mais si bien intégrés dans le récit que tout nous paraît naturel, presque familier : On se promène dans les ruelles, on s’imprègne de l’ambiance du marché, on se pince le nez dans la puanteur des égouts, on lance des signes imperceptibles à des informateurs, on « sent » les changements d’humeur de la foule, on évite à tout prix de croiser les Gardes Blancs, on se cache à l’approche d’un Prince Gris, on choisit soigneusement ses mots lorsqu’on rend compte à son employeur, on se méfie de la magie bien qu’elle puisse être utile à l’occasion, on manie la rapière et le poignard (Hulick est escrimeur), et même si on doit affronter la trahison, les gardes blancs, les princes gris, la magie, et pour couronner le tout une frangine assez compliquée, on trouve une solution pour renverser la situation (ou pas) ! Bon, vous l’aurez compris, cela fait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à me plonger dans un roman aussi passionnant. Très franchement je n’arrive pas à lui trouver de défaut. La suite est parue il y a quelques mois aux US : « Sworn in Steel » (Serment d’Acier ?) et j’espère que L’Atalante aura la possibilité de l’éditer rapidement chez nous. Le petit plus du livre : La magnifique couverture signée Larry Rostant qui donne parfaitement le ton de l’ensemble. Mention spéciale à l'excellente traduction de Florence Bury.   Dominique Lémuri L'œil du Lémurien

Hulick - Princes de la pègre - L'œil du Lémurien

  À lire absolument si on aime : Les intrigues bien fichues et pleines de rebondissements, les personnages complexes, les environnements travaillés et cohérents, les récits « immersifs ».

  À éviter si on cherche : De la Fantasy avec un guerrier un magot, un nain rigolo qui partent faire une quête trop balèze et accomplir leur destin ! Ah oui, et les Dragons aussi.

L’avis du critique :

La « Librairie de l’Atalante » est un découvreur de talents. Un éditeur qui sait prendre des risques et donner sa chance aux jeunes auteurs. Souvenons-nous de Pierre Bordage et ses Guerriers du Silence ; plus récemment le Melkine d’Olivier Paquet !

Douglas Hulick en est encore un bel exemple. Certes contrairement aux deux auteurs cités plus haut, il est américain, mais c’est son premier roman, qu’il a mis plus de 10 ans à construire ; et quelle réussite ! Sur la cinquantaine de romans que j’ai lu en 2013 ; et même avec le recul d’une année, c’est sans conteste celui-ci qui m’a le plus marqué.

Pourquoi ?

Tout d’abord son côté « immersif ». Écrit à la première personne, on est tout de suite dans le vif du sujet : Une fin d’interrogatoire « musclée » qui donne au héros, Drothe, le premier fil d’une intrigue passionnante qu’il va s’échiner à rembobiner jusqu’au dénouement : Un complot qui pourrait faire vasciller l’autorité même de l’Empereur. Le récit n’a aucun temps mort : une fois ouvert on ne le lâche plus jusqu’au dénouement… et là on demande la suite ! Non que le roman ne se termine pas, mais après quelques jours Ildrecca et ses intrigues vous manquent !

Le héros ; surprenant et attachant. Surement pas le meilleur épéiste, ni le plus fort, mais sans conteste le plus malin, le plus organisé, et intégrant son propre code de l’honneur qui fait qu’il tisse des liens très fort avec un entourage dévoué ; avec la « Famille ».

Drothe et Degane (son compagnon le plus proche) : On pense parfois au Souricier gris et Fafhrd.

Ildrecca (la ville ou se déroule le roman) et l’environnement ne sont jamais décrits précisément, mais si bien intégrés dans le récit que tout nous paraît naturel, presque familier : On se promène dans les ruelles, on s’imprègne de l’ambiance du marché, on se pince le nez dans la puanteur des égouts, on lance des signes imperceptibles à des informateurs, on « sent » les changements d’humeur de la foule, on évite à tout prix de croiser les Gardes Blancs, on se cache à l’approche d’un Prince Gris, on choisit soigneusement ses mots lorsqu’on rend compte à son employeur, on se méfie de la magie bien qu’elle puisse être utile à l’occasion, on manie la rapière et le poignard (Hulick est escrimeur), et même si on doit affronter la trahison, les gardes blancs, les princes gris, la magie, et pour couronner le tout une frangine assez compliquée, on trouve une solution pour renverser la situation (ou pas) !

Bon, vous l’aurez compris, cela fait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à me plonger dans un roman aussi passionnant. Très franchement je n’arrive pas à lui trouver de défaut.

La suite est parue il y a quelques mois aux US : « Sworn in Steel » (Serment d’Acier ?) et j’espère que L’Atalante aura la possibilité de l’éditer rapidement chez nous.


Le petit plus du livre : La magnifique couverture signée Larry Rostant qui donne parfaitement le ton de l’ensemble.
Mention spéciale à l'excellente traduction de Florence Bury.
 
Dominique Lémuri
Publié le 28 avril 2014

à propos de la même œuvre