Face à la puissance de la République de Havre, Manticore n’est pas vraiment à la fête et toute son avance technologique n’est pas un avantage décisif si l’on considère l’importance des forces engagées par l’ennemi. Par ailleurs, même s’il est des voix dans les deux camps qui prêcheraient pour la paix, ce ne serait pas du goût de la Manpower Incorporated et d'Albretch Detweiler qui compte bien s’employer à ce qu’aucun accord ne soit possible. Après tout, à quoi serviraient sinon les espions, les faussaires et les assassins ? D’autant que lorsqu’on sait implanter une compulsion de meurtre ou de suicide, ça facilite beaucoup la vie. Alors, même si Honor Harrington préférerait la paix, compte-tenu de ses qualités de stratège, il lui serait bien difficile de ne pas être mise à la tête de la Huitième Force dont l’objectif est de harceler l’ennemi par des attaques aussi rapides qu’inattendues. Ce n’est pas ça le plus difficile lorsqu’on est aussi connue qu’Honor, surtout quand des journalistes en mal de sensations fortes s’interrogent sur votre vie. D’un autre côté, la savoir entrée dans une clinique d’assistance à la reproduction après avoir répandu la rumeur qu’elle serait la maîtresse d’Hamish, Premier Lord de l’Amirauté et comte de Havre-blanc dont l’épouse, handicapée, ne lui a pas donné d’enfant, voilà de quoi plaire à la press-people. Voilà qui ne change pas. Les enjeux de guerre non plus, si l’on y prête attention, pas plus que la stratégie des flottes antagonistes, même si l'espace étoilé offre un champ d'action plus vaste à des vaisseaux autrement plus performants. Du space-opéra comme on l’aime. Où l’on ne lésine pas sur le nombre de nefs détruites, sur les systèmes quasiment anéantis, sur les décisions stratégiques. Après tout, les militaires, Honor en tête, ne tuent pas pour le plaisir. Où les pires traîtrises côtoient les preuves d’honneur et d’amitié pour mieux les mettre en valeur… Par ailleurs, un excellent parallèle avec la gouvernance du monde tel qu’il est. On a voulu y voir une parodie des luttes entre les « empires » américain et russe, d’où l’amusement de l’auteur à rappeler que l’un comme l’autre sont d’abord soumis à des intérêts économiques. Bref, si lointains que soient les mondes entre lesquels Honor évolue, ils sont bien proches du nôtre. Toutefois, puisqu’il s’agit d’un roman, on peut espérer que les partisans de la paix finiront par trouver un terrain d’entente après de vastes massacres dans les deux camps.   Hélène, parcheverses.blogspot.com, 21 janvier 2010.

Weber - Honor Harrington-Coûte que coûte I - CitronMeringue
Face à la puissance de la République de Havre, Manticore n’est pas vraiment à la fête et toute son avance technologique n’est pas un avantage décisif si l’on considère l’importance des forces engagées par l’ennemi. Par ailleurs, même s’il est des voix dans les deux camps qui prêcheraient pour la paix, ce ne serait pas du goût de la Manpower Incorporated et d'Albretch Detweiler qui compte bien s’employer à ce qu’aucun accord ne soit possible. Après tout, à quoi serviraient sinon les espions, les faussaires et les assassins ? D’autant que lorsqu’on sait implanter une compulsion de meurtre ou de suicide, ça facilite beaucoup la vie. Alors, même si Honor Harrington préférerait la paix, compte-tenu de ses qualités de stratège, il lui serait bien difficile de ne pas être mise à la tête de la Huitième Force dont l’objectif est de harceler l’ennemi par des attaques aussi rapides qu’inattendues. Ce n’est pas ça le plus difficile lorsqu’on est aussi connue qu’Honor, surtout quand des journalistes en mal de sensations fortes s’interrogent sur votre vie. D’un autre côté, la savoir entrée dans une clinique d’assistance à la reproduction après avoir répandu la rumeur qu’elle serait la maîtresse d’Hamish, Premier Lord de l’Amirauté et comte de Havre-blanc dont l’épouse, handicapée, ne lui a pas donné d’enfant, voilà de quoi plaire à la press-people. Voilà qui ne change pas. Les enjeux de guerre non plus, si l’on y prête attention, pas plus que la stratégie des flottes antagonistes, même si l'espace étoilé offre un champ d'action plus vaste à des vaisseaux autrement plus performants. Du space-opéra comme on l’aime. Où l’on ne lésine pas sur le nombre de nefs détruites, sur les systèmes quasiment anéantis, sur les décisions stratégiques. Après tout, les militaires, Honor en tête, ne tuent pas pour le plaisir. Où les pires traîtrises côtoient les preuves d’honneur et d’amitié pour mieux les mettre en valeur… Par ailleurs, un excellent parallèle avec la gouvernance du monde tel qu’il est. On a voulu y voir une parodie des luttes entre les « empires » américain et russe, d’où l’amusement de l’auteur à rappeler que l’un comme l’autre sont d’abord soumis à des intérêts économiques. Bref, si lointains que soient les mondes entre lesquels Honor évolue, ils sont bien proches du nôtre. Toutefois, puisqu’il s’agit d’un roman, on peut espérer que les partisans de la paix finiront par trouver un terrain d’entente après de vastes massacres dans les deux camps.
 
Hélène, parcheverses.blogspot.com, 21 janvier 2010.
Publié le 2 février 2010

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