On attendait avec intérêt ce nouveau roman de Roland C. Wagner, lequel n'appartient pas au cycle des futurs mystères de Paris qui a fait sa réputation. Saurait-il, pourrait-il construire un futur qui soit d'une tout autre eau ? Qui fasse preuve d'une inspiration différente ? La réponse est oui, sans la moindre réserve. Il n'y a rien de commun entre les aventuresn de Tem, le privé qui sait se faire oublier, et celles du Penseur Yeff, sinon le talent de leur auteur, aussi à l'aise dans le polar futuriste déjanté que dans le space opéra pacifiste, aimable, roboratif. Pourtant Le chant du cosmos est l'histoire d'une machination guerrière aux objectifs destructeurs, d'une survivance agressive et violente dans une civilisation galactique harmonieuse. Mais Roland C. Wagner a choisi son camp : celui de la concorde et de l'empathie, de l'accord cosmique, et c'est justement celui-là qu'il fera triompher au terme d'un récit bien conduit, ingénieusement construit - chacun des quatre grands chapitres se déroule sur un monde différent, à des intervalles temporels variés -, qui ne dissipe ses enigmes que de façon très progressives et qui s'achève sur une note (c'est le cas de le dire) très humoristique. Ce roman, d'un ton original, peuplé d'heureuses trouvailles tels le craquant Maedre ou les vindicatifs docteurs de la nuit, est une fort jolie réussite de plus à mettre à l'actif de la nouvelle S-F française. Jacques Baudou, le monde, 2 avril 1999

Wagner - Le chant du cosmos - le monde
On attendait avec intérêt ce nouveau roman de Roland C. Wagner, lequel n'appartient pas au cycle des futurs mystères de Paris qui a fait sa réputation. Saurait-il, pourrait-il construire un futur qui soit d'une tout autre eau ? Qui fasse preuve d'une inspiration différente ? La réponse est oui, sans la moindre réserve. Il n'y a rien de commun entre les aventuresn de Tem, le privé qui sait se faire oublier, et celles du Penseur Yeff, sinon le talent de leur auteur, aussi à l'aise dans le polar futuriste déjanté que dans le space opéra pacifiste, aimable, roboratif. Pourtant Le chant du cosmos est l'histoire d'une machination guerrière aux objectifs destructeurs, d'une survivance agressive et violente dans une civilisation galactique harmonieuse.
Mais Roland C. Wagner a choisi son camp : celui de la concorde et de l'empathie, de l'accord cosmique, et c'est justement celui-là qu'il fera triompher au terme d'un récit bien conduit, ingénieusement construit - chacun des quatre grands chapitres se déroule sur un monde différent, à des intervalles temporels variés -, qui ne dissipe ses enigmes que de façon très progressives et qui s'achève sur une note (c'est le cas de le dire) très humoristique. Ce roman, d'un ton original, peuplé d'heureuses trouvailles tels le craquant Maedre ou les vindicatifs docteurs de la nuit, est une fort jolie réussite de plus à mettre à l'actif de la nouvelle S-F française.

Jacques Baudou, le monde, 2 avril 1999
Publié le 4 mai 2009

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