En inscrivant ce nouveau roman dans la lignée des romans anglais de formation, John Scalzi nous montre sa grande connaissance littéraire à laquelle s’ajoute une sensibilité qu'on ne lui connaissait pas et qui transparaît dans sa manière de traiter des relations adolescentes. Il ajoute à cela une indéniable dimension contemporaine grâce à l'utilisation d'un vocabulaire et de gadgets qui sont le reflet légèrement déformé de notre époque. La société qu'il peint acquiert en cela une existence et une vraisemblance incontestables sur lesquelles peut venir s'appuyer la trame finalement assez complexe de son récit. Le lecteur se retrouve ainsi projeté au cœur d'une tribu d'adolescents arrachés à leur société ultramoderne et technologiques avant d'être confrontés à une planète hostile et sauvage. Le symbole le plus frappant c'est qu'ils se voient obligés de se séparer de leurs APD qui ressemblent étonnamment à nos téléphones portables ce qui va avoir pour effet de les obliger à mieux communiquer. Cette inscription dans un réalisme crédible permet au récit de gagner en efficacité et de rendre le côté anticipatif plus acceptable à un lecteur peut habitué au genre.    Cela nous donne un roman vraiment étonnant qui tranche avec la vague actuelle de récits pseudos intellectuels qui oublient bien trop souvent le cœur romanesque : l'intrigue. Car ici, même si le lecteur habitué de la série sait déjà en partie ce qui va arriver, la narration est tellement bien menée qu'il se laisse prendre une nouvelle fois à cette histoire de peuplement d'une nouvelle planète par un groupe de colons pris en otages par sa propre race et pourchassé par plusieurs centaines d'autres. Retrouvant l'humour qui présidait au Vieil Homme et la guerre, John Scalzi nous démontre qu'il s'est bien installé dans le petit monde de la SF en imposant un style personnel iconoclaste et talentueux. Servi par une traduction agréable et pertinente, ce nouveau roman se lit d'une traite sans jamais perdre le fil du récit.

Scalzi - Zoé - Lefantastique.net
En inscrivant ce nouveau roman dans la lignée des romans anglais de formation, John Scalzi nous montre sa grande connaissance littéraire à laquelle s’ajoute une sensibilité qu'on ne lui connaissait pas et qui transparaît dans sa manière de traiter des relations adolescentes. Il ajoute à cela une indéniable dimension contemporaine grâce à l'utilisation d'un vocabulaire et de gadgets qui sont le reflet légèrement déformé de notre époque. La société qu'il peint acquiert en cela une existence et une vraisemblance incontestables sur lesquelles peut venir s'appuyer la trame finalement assez complexe de son récit. Le lecteur se retrouve ainsi projeté au cœur d'une tribu d'adolescents arrachés à leur société ultramoderne et technologiques avant d'être confrontés à une planète hostile et sauvage. Le symbole le plus frappant c'est qu'ils se voient obligés de se séparer de leurs APD qui ressemblent étonnamment à nos téléphones portables ce qui va avoir pour effet de les obliger à mieux communiquer. Cette inscription dans un réalisme crédible permet au récit de gagner en efficacité et de rendre le côté anticipatif plus acceptable à un lecteur peut habitué au genre
 
Cela nous donne un roman vraiment étonnant qui tranche avec la vague actuelle de récits pseudos intellectuels qui oublient bien trop souvent le cœur romanesque : l'intrigue. Car ici, même si le lecteur habitué de la série sait déjà en partie ce qui va arriver, la narration est tellement bien menée qu'il se laisse prendre une nouvelle fois à cette histoire de peuplement d'une nouvelle planète par un groupe de colons pris en otages par sa propre race et pourchassé par plusieurs centaines d'autres. Retrouvant l'humour qui présidait au Vieil Homme et la guerre, John Scalzi nous démontre qu'il s'est bien installé dans le petit monde de la SF en imposant un style personnel iconoclaste et talentueux. Servi par une traduction agréable et pertinente, ce nouveau roman se lit d'une traite sans jamais perdre le fil du récit.
Publié le 20 octobre 2009

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