Bienvenue chez Avis, dit le répondeur automatique. Je n'aurais affaire à un être humain que si ma demande devenait trop compliquée.

L’hilketa est le nouveau sport à la mode, en quoi consiste-t-il ? À tout simplement décapiter la tête de son adversaire et d'aller marquer un but avec cette dernière. Sauf que rassurez-vous il ne s'agit que d’androïdes dans ce polar futuriste qui devient totalement fou par moments. Ces androïdes sont pilotés par des humains en état semi-végétatif, totalement absorbés par le syndrome de Haden. Sauf qu'un joueur meurt réellement en plein match. Les deux inspecteurs du précédent roman Les Enfermés de John Scalzi se mettent alors à enquêter. Entre combines, avocats véreux et magouilles en tout genre, les deux inspecteurs sont parfaitement décrits et incarnent un véritable univers à eux seuls. En tirant un peu plus loin, John Scalzi nous offre une somptueuse satire de la société actuelle. Une vision différente sur le devenir de la robotisation qui pourrait poser problème, de l'intelligence artificielle et des droits humains qui risquent de se réduire.

Ce roman se lit de manière indépendante du premier opus, mais il est vrai qu'en lisant le premier je reste persuadé que l'univers sera plus imprégné. Le cahier en fin d'ouvrage sur la pratique du hilketa est une superbe idée par exemple. La maîtrise des dialogues est quelque chose qui m'a frappé, j'ai véritablement trouvé le récit construit de telle façon à ce qu'aucune incohérence ne soit visible. Une première lecture de John Scalzi qui me donne envie d'en découvrir d'autres.