Et c’est ce qui fait tout le sel de ce roman. Que vous aimiez Noël ou que vous vilipendiez cette célébration, croyez-moi, Le Père Porcher est la lecture de Noël qu’il vous faut ! Pour ma part, je me suis ré-ga-lée ! Je savais déjà que Terry Pratchett était un auteur de talent, je savais que je passerai un bon moment, mais pour le coup, cette lecture de Noël a plus que dépassé mes attentes et est un gros coup de coeur !

Le Père Porcher - Les histoires de Lullaby
Article Original
 
Pour Noël dernier, en guise de lecture de saison, j’ai choisi Le Père Porcher de Terry Pratchett – car quoi de mieux qu’un volume des Annales du Disque-Monde qui parodie Noël pour être dans l’esprit des fêtes ? L’emploi du temps rempli aidant, je n’ai terminé ma lecture que début 2016. Mais peu importe, car c’est l’une des meilleures lectures sur et de Noël que j’ai lues. LA meilleure, même ! [...]
 
Imaginez… C’est le coeur de l’hiver sur le Disque-Monde. Tout le monde s’apprête à célébrer la fête du Porcher (le Porcher étant un bonhomme barbu et vêtu de rouge qui distribue des cadeaux aux enfants sages durant la nuit du Porcher, aidé de son traîneau tiré par des cochons). Tout le monde ? Non. Dans l’ombre, de mystérieux êtres mettent en place un plan machiavélique : éliminer le père Porcher, à l’aide d’un assassin particulièrement effrayant, embauché auprès de la Guilde. Mais retirer un tel personnage du monde risque de déséquilibrer les forces magiques… surtout quand la Mort décide alors d’endosser le rôle du père Porcher.
 
Voilà pour la base de l’intrigue. Si vous ne connaissez pas l’univers du Disque-Monde, ne soyez pas effrayés par la mention de la Mort. Dans le monde imaginé par Terry Pratchett, la Mort est de sexe masculin, s’exprime en majuscules, et porte une certaine affection aux humains (d’ailleurs il prend très à coeur son rôle de père Porcher remplaçant, trop même, selon son assistant !). Bref, c’est un personnage attachant que je n’avais fait que croiser jusque là et c’est un plaisir d’en savoir plus sur lui.
 
Parmi la galerie de personnages hauts en couleurs qui mènent le récit se trouve également Suzanne, gouvernante qui chasse les monstres de sous le lit à coups de tisonnier (et ce, quand bien même les autres adultes ne voient rien et pensent qu’il s’agit de psychologie enfantine rusée) et qui est, accessoirement, la petite-fille de la Mort.
 
On croise également les mages de l’Université (Ridculle, qui fait ouvrir une porte pourtant marquée d’une mention indiquant qu’il ne faut l’ouvrir sous aucun prétexte, l’économe, et bien d’autres !), des bandits un peu dépassés, la Mort-aux-Rats et un corbeau, et un oh bon dieu de la gueule de bois qui n’a pas la charge facile !
 
Comme d’habitude avec Terry Pratchett, le roman nous régale de nombreux moments savoureux (malgré l’inquiétant monsieur Lheureduthé, l’assassin). Tellement nombreux et savoureux que je préfère ne pas vous en citer quelques exemples afin que vous gardiez intacte la surprise si vous vous lancez dans la lecture du Père Porcher.
 
Mais loin d’être une simple parodie qui vous fera rire et sourire (et frissonner avec Lheureduthé), Le Père Porcher est une belle revisitation de notre fête de Noël. Tout y passe : de ses racines folkloriques à son aspect consumériste d’aujourd’hui, de son ancienne signification de changement de saison (Noël marque la nuit la plus longue de l’année et le début du rallongement des jours) célébrée par tous à sa récupération commerciale qui en fait une fête pour les enfants, bref, tous les aspects de Noëls sont abordés, parfois étrillés, parfois détournés, parfois sous forme d’hommage, mais rien n’est oublié !
 
Et c’est ce qui fait tout le sel de ce roman. Que vous aimiez Noël ou que vous vilipendiez cette célébration, croyez-moi, Le Père Porcher est la lecture de Noël qu’il vous faut ! Pour ma part, je me suis ré-ga-lée ! Je savais déjà que Terry Pratchett était un auteur de talent, je savais que je passerai un bon moment, mais pour le coup, cette lecture de Noël a plus que dépassé mes attentes et est un gros coup de coeur !
 
Lullaby
 
Publié le 3 février 2016

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