Quand on complote contre le seigneur Vétérini, dirigeant incontesté d'Ankh-Morpork (sa propension à connaître l'adresse de vos parents sur 7 générations en a dissuadé plus d'un) il n'y a pas 36 moyens. Il faut restaurer la royauté. Et quand on n'a pas sous la main de jeune berger adopté, descendu des montagnes avec une tache de naissance ou une épée magique, il ne reste qu'une solution, mettre en scène un pseudo-descendant, prêt à affronter les dragons. La légende est très claire sur ce point. Le problème c'est que quand le dragon en question s'amuse à transformer la population en Kebab trop cuit, ca attire l'attention, et particulièrement celle du Guet municipal. Et quand le capitaine Vimaire, policier de ses semelles en carton à son casque cabossé, consent à dessoûler pour enquêter, il ne voit pas d'un très bon il (d'abord, il ne le voit pas double) les suspects, fussent-ils des dragons de 20 mètres avec une puissance calorifère digne d'Arthur Martin. Aussi, aidé de son équipe de fins limiers, va-t-il enquêter, aidé par l'inoubliable Bibliothécaire de l'Université invisible, afin de découvrir, au risque d'une combustion spontanée, qui se cache derrière le dragon d'Ankh-Morpork. Pratchett nous invite, pour la première fois dans ses Annales, à une visite d'Ankh-Morpork, " cyté aux mylle surprises ", et nous convie à entrer dans la légende, celle des rois défunts, de leurs descendants et de toutes ces histoires de taches de naissance, de petits pois et d'épées magiques qui font la royauté. Avec cette particularité qu'a Pratchett de ne pas rester au système du "plantage de décor et ensuite on égorge tout le monde", mais de nous montrer les dessous de la ville, et des personnages. Vous y découvrirez des anti-héros plus qu'humains, complexes et réalistes, à commencer par le capitaine Vimaire, flic jusqu'au fond de la bouteille, et des méchants qui ne sont pas que méchants, le tout rythmé par une intrigue qui sent les cavalcades sur les pavés et la petite roulée tranquille à l'abri du vent. Bref, si ce n'est pas un policier, c'est un vrai roman de flic. Noir, désabusé, et bourré d'humour. Le Telmus (31/10/2001)

Pratchett - Au guet ! - Les Chroniques de l'imaginaire

Quand on complote contre le seigneur Vétérini, dirigeant incontesté d'Ankh-Morpork (sa propension à connaître l'adresse de vos parents sur 7 générations en a dissuadé plus d'un) il n'y a pas 36 moyens. Il faut restaurer la royauté. Et quand on n'a pas sous la main de jeune berger adopté, descendu des montagnes avec une tache de naissance ou une épée magique, il ne reste qu'une solution, mettre en scène un pseudo-descendant, prêt à affronter les dragons.

La légende est très claire sur ce point. Le problème c'est que quand le dragon en question s'amuse à transformer la population en Kebab trop cuit, ca attire l'attention, et particulièrement celle du Guet municipal. Et quand le capitaine Vimaire, policier de ses semelles en carton à son casque cabossé, consent à dessoûler pour enquêter, il ne voit pas d'un très bon il (d'abord, il ne le voit pas double) les suspects, fussent-ils des dragons de 20 mètres avec une puissance calorifère digne d'Arthur Martin.

Aussi, aidé de son équipe de fins limiers, va-t-il enquêter, aidé par l'inoubliable Bibliothécaire de l'Université invisible, afin de découvrir, au risque d'une combustion spontanée, qui se cache derrière le dragon d'Ankh-Morpork.

Pratchett nous invite, pour la première fois dans ses Annales, à une visite d'Ankh-Morpork, " cyté aux mylle surprises ", et nous convie à entrer dans la légende, celle des rois défunts, de leurs descendants et de toutes ces histoires de taches de naissance, de petits pois et d'épées magiques qui font la royauté.

Avec cette particularité qu'a Pratchett de ne pas rester au système du "plantage de décor et ensuite on égorge tout le monde", mais de nous montrer les dessous de la ville, et des personnages.

Vous y découvrirez des anti-héros plus qu'humains, complexes et réalistes, à commencer par le capitaine Vimaire, flic jusqu'au fond de la bouteille, et des méchants qui ne sont pas que méchants, le tout rythmé par une intrigue qui sent les cavalcades sur les pavés et la petite roulée tranquille à l'abri du vent.

Bref, si ce n'est pas un policier, c'est un vrai roman de flic. Noir, désabusé, et bourré d'humour.

Le Telmus (31/10/2001)

Publié le 29 janvier 2013

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