Niccolo vit avec son peuple sur les nuages. Ils parcourent la terre, contemplant le monde d'en bas, jusqu'au jour où les nuages perdent de l'altitude. Ce qui permet de maintenir le peuple des nuées en l'air c'est l'éther, rejeté par les dragons. Dragons qui ont disparu. C'est le constat fait par Nugua, une jeune humaine, élevée par Yaozi, un des dragons du Sud. La jeune femme, qui se considère comme un dragon, part à leur recherche. Niccolo et Nugua ne se connaissent pas. Ils vont se rencontrer et découvrir qu'ils ont le même but : retrouver les dragons. C'est le début d'une aventure où la Chine, contrée mystérieuse, s'ouvre à eux. Avec ce premier tome de La soie et l'épée, Kai Meyer nous ouvre les portes d'une trilogie fascinante. Il fallait oser mêler la Chine, les dragons et l'Italie. L'auteur allemand le fait avec brio. Mélanger les pays, l'histoire, Kai Meyer l'avait déjà fait avec L'histoire de Merle. Un magnifique roman d'aventure où l'Italie, l'Egypte et l'Enfer étaient mêlés. Le peuple des nuées est différent, mais tout aussi merveilleux. Niccolo, l'un des personnages principaux, vient du peuple des nuées. Ils descendent d'italiens qui ont trouvé le moyen de rendre les nuages denses. Cette agglomération nuageuse forme un petit pays, avec des montagnes (de nuages), des lacs. Un savoir qui s'est perdu au fil des siècles. Un savoir qui est devenu interdit puisque les livres sont bannis. Une seule chose est sûre, les pompes à éther, qui permettent cette flottabilité, sont vides. Niccolo, qui garde des livres, malgré l'interdiction, se voit offrir une chance par le gouvernement en place : Aller sur terre, découvrir un dragon et rapporter son souffle. Pleuring est le personnage étrange de ce tome. Affublé d'un costume de dragon, il est victime d'un sortilège. Il ne peut retirer son costume et ne se souvient pas de ce qu'il faisait avant. Ses connaissances sont pourtant importantes pour ses compagnons de route. Il aurait pu être un personnage d'importance, mais il n'en est rien. Il est pleurnichard, peureux, sans parler de sa manière de se tenir. Une bien mauvaise imitation de dragon. Nugua, elle, traverse la Chine, rencontre les humains. Elevée par les dragons, malgré qu'elle ne le soit pas, elle pense être supérieure à ses compatriotes. Sa rencontre avec Niccolo et Pleuring, va peu à peu lui faire changer d'avis. Ce pays permet  d'étranges rencontres : Une combattante avec des épées magiques,  des humains devenus immortels, alors que toute la Chine subit le joug des mandchous. C'est une période de peur qui traverse les habitants. Si L'histoire de Merle était dès le début haletante, prenante, avec Le peuple des nuées, Kai Meyer prend son temps. Tout est décrit avec minutie, les émotions sont retranscrites precisément. Le sens de la narration est proche de la littérature asiatique où tout se met en place paisiblement. Ce n'est pas un tome d'introduction pour autant, mais le lecteur sentira que toute l'intrigue (apparemment simple) se met en place progressivement. Kai Meyer nous embarque dans une merveilleuse histoire. On finit le livre avec cette impression d'avoir voyagé avec les personnages, on en redemande. Hervé Beilvaire    

Meyer - La soie et l'épée - Temps de livres

Niccolo vit avec son peuple sur les nuages. Ils parcourent la terre, contemplant le monde d'en bas, jusqu'au jour où les nuages perdent de l'altitude. Ce qui permet de maintenir le peuple des nuées en l'air c'est l'éther, rejeté par les dragons. Dragons qui ont disparu. C'est le constat fait par Nugua, une jeune humaine, élevée par Yaozi, un des dragons du Sud. La jeune femme, qui se considère comme un dragon, part à leur recherche.
Niccolo et Nugua ne se connaissent pas. Ils vont se rencontrer et découvrir qu'ils ont le même but : retrouver les dragons. C'est le début d'une aventure où la Chine, contrée mystérieuse, s'ouvre à eux.

Avec ce premier tome de La soie et l'épée, Kai Meyer nous ouvre les portes d'une trilogie fascinante. Il fallait oser mêler la Chine, les dragons et l'Italie. L'auteur allemand le fait avec brio. Mélanger les pays, l'histoire, Kai Meyer l'avait déjà fait avec L'histoire de Merle. Un magnifique roman d'aventure où l'Italie, l'Egypte et l'Enfer étaient mêlés. Le peuple des nuées est différent, mais tout aussi merveilleux.
Niccolo, l'un des personnages principaux, vient du peuple des nuées. Ils descendent d'italiens qui ont trouvé le moyen de rendre les nuages denses. Cette agglomération nuageuse forme un petit pays, avec des montagnes (de nuages), des lacs. Un savoir qui s'est perdu au fil des siècles. Un savoir qui est devenu interdit puisque les livres sont bannis. Une seule chose est sûre, les pompes à éther, qui permettent cette flottabilité, sont vides. Niccolo, qui garde des livres, malgré l'interdiction, se voit offrir une chance par le gouvernement en place : Aller sur terre, découvrir un dragon et rapporter son souffle. Pleuring est le personnage étrange de ce tome. Affublé d'un costume de dragon, il est victime d'un sortilège. Il ne peut retirer son costume et ne se souvient pas de ce qu'il faisait avant. Ses connaissances sont pourtant importantes pour ses compagnons de route. Il aurait pu être un personnage d'importance, mais il n'en est rien. Il est pleurnichard, peureux, sans parler de sa manière de se tenir. Une bien mauvaise imitation de dragon. Nugua, elle, traverse la Chine, rencontre les humains. Elevée par les dragons, malgré qu'elle ne le soit pas, elle pense être supérieure à ses compatriotes. Sa rencontre avec Niccolo et Pleuring, va peu à peu lui faire changer d'avis.
Ce pays permet  d'étranges rencontres : Une combattante avec des épées magiques,  des humains devenus immortels, alors que toute la Chine subit le joug des mandchous. C'est une période de peur qui traverse les habitants.

Si L'histoire de Merle était dès le début haletante, prenante, avec Le peuple des nuées, Kai Meyer prend son temps. Tout est décrit avec minutie, les émotions sont retranscrites precisément. Le sens de la narration est proche de la littérature asiatique où tout se met en place paisiblement. Ce n'est pas un tome d'introduction pour autant, mais le lecteur sentira que toute l'intrigue (apparemment simple) se met en place progressivement. Kai Meyer nous embarque dans une merveilleuse histoire. On finit le livre avec cette impression d'avoir voyagé avec les personnages, on en redemande.

Hervé Beilvaire

 


 

Publié le 23 janvier 2012

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