La vengeance est un plat bien amer... Juliet Marillier est née à Dunedin, en Nouvelle-Zélande. Cette ville aux origines écossaises va imprégner l’auteur de légendes celtiques et l’accompagner dans l’écriture de sa saga. L’auteur vit actuellement en Australie occidentale au bord du fleuve Swan qui traverse la ville de Perth.   Le cycle de Septenaigue comprend cinq livres en version originale, dont Soeur des Cygnes (tomes 1 et 2 aux éditions Atalante) et Fils de l’Ombre (2 tomes également aux éditions Atalante). Les deux volumes de L’enfant de la prophétie marquent la fin du cycle de Septenaigue. L’illustrateur Benjamin Carré propose une fois de plus de très belles couvertures pour ces deux tomes. A elles seules, elles attirent le regard et éveillent l’intérêt. Les détails comme les personnages emportent l’imaginaire vers de lointaines landes au son d’une balade irlandaise. Tome 1 : le retour de l’enfant prodigue La jeune Fainne, fille du druide Ciaran, vit avec son père dans un village loin de tout. Son père la protège des autres et des regards qu’ils pourraient avoir envers l’infirmité de sa fille. Elle apprend sous sa férule l’art de la magie et surtout sa bonne utilisation. En effet, Ciaran, à sa façon lui inculque les préceptes des druides et du Bien. Mais Lady Oonagh surveille dans l’ombre la progression de sa petite-fille. La grand-mère a une idée bien arrêtée du destin de Fainne. La jeune fille doit se soumettre à la volonté de la vieille femme. Éduquée aux arts magiques plus sombres et à ses forces, elle va devoir se mettre en route vers la famille de son père qui l’a honni et surtout se préparer à assouvir la vengeance de Lady Oonagh. Fainne quitte donc le Nid d’Abeille pour prendre la direction de Septenaigue et de sa famille. Le temps est venu pour le peuple des fées et la terrible Tuatha Dé Danann de payer leurs dettes. La jeune fille aura-t-elle la force nécessaire pour arriver à ses fins et porter le lourd fardeau de la malédiction familiale ? Tome 2  : Entre l’ombre et la lumière   On retrouve Fainne, toujours autant tiraillée entre sa conscience et son besoin de faire le bien et les ordres de sa diabolique grand-mère, Lady Oonagh. La guerre est proche et la jeune fille doit espionner sa famille qui l’a accueillie. Fainne vit un vrai calvaire avec les choix qui s’offrent à elle, car quoi qu’elle choisisse cela sera synonyme de pertes terribles. Elle parcourt le chemin en essayant de sauver les innocents de cette folie guerrière, la vengeance lui semble bien amère. Aux portes de la prophétie pourra-t-elle se libérer de l’emprise de sa grand-mère et subir son courroux ou alors permettre à la malédiction de se réaliser ?   La conclusion d’une geste prophétique Le fait de ne pas avoir lu Sœur des Cygnes et Fils de l’ombre, les autres livres du cycle de Septenaigue, ne pose aucun problème. En effet Juliet Marillier décrit parfaitement l’univers dans lequel évolue Fainne, son héroïne. On retrouve tous les ingrédients des premiers livres de cette geste aux couleurs de balades irlandaises. Un monde magique où les druides et magiciennes règnent en maîtres. Des contrées sauvages et des forêts sombres, mystérieuses et souvent pleines de dangers qui sont autant d’aventures pour les personnages que l’auteur fait évoluer au gré des pages de son roman. Fainne en est l’héroïne bien malgré elle, elle subit tout au long de l’histoire un destin tragique qu’elle n’a pas choisi. C’est d’ailleurs l’un des points forts du roman. Sa lutte intérieure entre le Bien et le Mal et la malédiction et la vengeance de son horrible grand-mère sont le leitmotiv de l’intrigue principale. Mais tout le livre ne se résume pas à cela, bien au contraire, les différents personnages autour de Fainne sont légions et participent à donner un monde cohérent et bien construit. A la lecture de ces lignes on ressent toute la puissance des légendes celtiques qui ont pu être sources d’inspiration pour l’auteur. Aux détours des pages on voit au loin les landes brumeuses et on hume le parfum iodé des Îles sacrées. L’écrivain a une véritable facilité a vous emporter dans son univers grâce à sa plume qui frise régulièrement la poésie. En fait avec un peu d’imagination le lecteur peut entendre quasiment le conteur déclamer son histoire près d’un feu, bien au chaud à l’abri du vent dans le Nid d’Abeilles. Les deux tomes se lisent comme un conte où se mêlent intrigues et machinations séculaires entre le Bien et le Mal. Le bon vieux combat manichéen, qui même s’il n’est pas très original, apporte son lot de rebondissements et surprises très bien dosés par l’auteur. Je ne gâcherai pas le plaisir en dévoilant l’histoire mais sachez que vous y trouverez beaucoup de magie et des personnages extrêmement charismatiques et fouillés. Le jeune Johnny illustre tout à fait mes propos. La nature et les saisons y ont une place très importante, les descriptions de Juliet Marillier des cérémonies qui célèbrent celles-ci sont très bien réussies. On y apprend un peu plus sur les forces en présence comme les Thuatha Dé ou encore le peuple des anciens, ce qui permet ainsi aux lecteurs de prendre conscience de la profondeur de la prophétie. Le puzzle se mettra en place et vous découvrirez un final des plus retentissant. Je conseille ces livres à tous les amoureux des belles histoires et à tous ceux qui aiment les contes et légendes où la magie est omniprésente et où tout ne se résout pas par des batailles épiques. A lire sans modération au côté d’un bon chocolat chaud et dans un fauteuil confortable à l’abri des frimas de l’hiver à venir... Yann Blanchard

Marillier - Enfant de la prophétie (Tome 1 et 2) - Actusf

La vengeance est un plat bien amer...

Juliet Marillier est née à Dunedin, en Nouvelle-Zélande. Cette ville aux origines écossaises va imprégner l’auteur de légendes celtiques et l’accompagner dans l’écriture de sa saga. L’auteur vit actuellement en Australie occidentale au bord du fleuve Swan qui traverse la ville de Perth.
 
Le cycle de Septenaigue comprend cinq livres en version originale, dont Soeur des Cygnes (tomes 1 et 2 aux éditions Atalante) et Fils de l’Ombre (2 tomes également aux éditions Atalante). Les deux volumes de L’enfant de la prophétie marquent la fin du cycle de Septenaigue.

L’illustrateur Benjamin Carré propose une fois de plus de très belles couvertures pour ces deux tomes. A elles seules, elles attirent le regard et éveillent l’intérêt. Les détails comme les personnages emportent l’imaginaire vers de lointaines landes au son d’une balade irlandaise.

Tome 1 : le retour de l’enfant prodigue

La jeune Fainne, fille du druide Ciaran, vit avec son père dans un village loin de tout. Son père la protège des autres et des regards qu’ils pourraient avoir envers l’infirmité de sa fille. Elle apprend sous sa férule l’art de la magie et surtout sa bonne utilisation. En effet, Ciaran, à sa façon lui inculque les préceptes des druides et du Bien. Mais Lady Oonagh surveille dans l’ombre la progression de sa petite-fille. La grand-mère a une idée bien arrêtée du destin de Fainne. La jeune fille doit se soumettre à la volonté de la vieille femme. Éduquée aux arts magiques plus sombres et à ses forces, elle va devoir se mettre en route vers la famille de son père qui l’a honni et surtout se préparer à assouvir la vengeance de Lady Oonagh.

Fainne quitte donc le Nid d’Abeille pour prendre la direction de Septenaigue et de sa famille. Le temps est venu pour le peuple des fées et la terrible Tuatha Dé Danann de payer leurs dettes. La jeune fille aura-t-elle la force nécessaire pour arriver à ses fins et porter le lourd fardeau de la malédiction familiale ?

Tome 2  : Entre l’ombre et la lumière
 
On retrouve Fainne, toujours autant tiraillée entre sa conscience et son besoin de faire le bien et les ordres de sa diabolique grand-mère, Lady Oonagh. La guerre est proche et la jeune fille doit espionner sa famille qui l’a accueillie. Fainne vit un vrai calvaire avec les choix qui s’offrent à elle, car quoi qu’elle choisisse cela sera synonyme de pertes terribles. Elle parcourt le chemin en essayant de sauver les innocents de cette folie guerrière, la vengeance lui semble bien amère. Aux portes de la prophétie pourra-t-elle se libérer de l’emprise de sa grand-mère et subir son courroux ou alors permettre à la malédiction de se réaliser ?
 
La conclusion d’une geste prophétique

Le fait de ne pas avoir lu Sœur des Cygnes et Fils de l’ombre, les autres livres du cycle de Septenaigue, ne pose aucun problème. En effet Juliet Marillier décrit parfaitement l’univers dans lequel évolue Fainne, son héroïne.

On retrouve tous les ingrédients des premiers livres de cette geste aux couleurs de balades irlandaises. Un monde magique où les druides et magiciennes règnent en maîtres. Des contrées sauvages et des forêts sombres, mystérieuses et souvent pleines de dangers qui sont autant d’aventures pour les personnages que l’auteur fait évoluer au gré des pages de son roman.

Fainne en est l’héroïne bien malgré elle, elle subit tout au long de l’histoire un destin tragique qu’elle n’a pas choisi. C’est d’ailleurs l’un des points forts du roman. Sa lutte intérieure entre le Bien et le Mal et la malédiction et la vengeance de son horrible grand-mère sont le leitmotiv de l’intrigue principale.

Mais tout le livre ne se résume pas à cela, bien au contraire, les différents personnages autour de Fainne sont légions et participent à donner un monde cohérent et bien construit. A la lecture de ces lignes on ressent toute la puissance des légendes celtiques qui ont pu être sources d’inspiration pour l’auteur. Aux détours des pages on voit au loin les landes brumeuses et on hume le parfum iodé des Îles sacrées.

L’écrivain a une véritable facilité a vous emporter dans son univers grâce à sa plume qui frise régulièrement la poésie. En fait avec un peu d’imagination le lecteur peut entendre quasiment le conteur déclamer son histoire près d’un feu, bien au chaud à l’abri du vent dans le Nid d’Abeilles. Les deux tomes se lisent comme un contese mêlent intrigues et machinations séculaires entre le Bien et le Mal. Le bon vieux combat manichéen, qui même s’il n’est pas très original, apporte son lot de rebondissements et surprises très bien dosés par l’auteur.

Je ne gâcherai pas le plaisir en dévoilant l’histoire mais sachez que vous y trouverez beaucoup de magie et des personnages extrêmement charismatiques et fouillés. Le jeune Johnny illustre tout à fait mes propos. La nature et les saisons y ont une place très importante, les descriptions de Juliet Marillier des cérémonies qui célèbrent celles-ci sont très bien réussies. On y apprend un peu plus sur les forces en présence comme les Thuatha Dé ou encore le peuple des anciens, ce qui permet ainsi aux lecteurs de prendre conscience de la profondeur de la prophétie. Le puzzle se mettra en place et vous découvrirez un final des plus retentissant.

Je conseille ces livres à tous les amoureux des belles histoires et à tous ceux qui aiment les contes et légendes la magie est omniprésente et où tout ne se résout pas par des batailles épiques. A lire sans modération au côté d’un bon chocolat chaud et dans un fauteuil confortable à l’abri des frimas de l’hiver à venir...

Yann Blanchard

Publié le 21 décembre 2011

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