Faisant suite à « Sœur des cygnes » et « Fils de l’ombre », les deux premiers tomes évoluant dans l’univers de la Septenaigue, « Enfant de la prophétie » clôt la trilogie (reprise depuis par l’auteur). Si « Enfant de la prophétie » nous embarque dans le même univers, il n’est nul besoin d’avoir lui ses prédécesseurs pour comprendre son intrigue. En effet chaque tome nous présente une génération différente à travers les années qui passent, on peut donc très bien lire les romans indépendamment les uns des autres.   Et je peux vous dire que je n’ai eu aucun mal à me retrouver rapidement imprégnée  dans l’ambiance si particulière de Juliet Marillier, un mélange de légendes et mythes celtiques, de sorcellerie et de devins, de puissances de la nature et de dieux oubliés. Un monde enchanteur de toute beauté où la nature tient une place prépondérante à l’image d’un « Princesse Mononoké » de Miyazaki. Ici, les druides sont à l’honneur avec tout le folklore celte que cela implique : fêtes et célébrations, révération des saisons et esprits de la nature, animaux familiers, etc. La magie liée aux éléments et aux esprits de la Terre est expliquée avec moult détails, l’héroïne se formant à cet Art.   L’auteur nous embarque paisiblement dans l’histoire de Fainne une jeune fille solitaire, très douée pour la magie et qui vit à l’écart avec son père, le druide Ciaran. On ne peut que se prendre d’amitié pour la jeune fille, qui se cherche et essaye de s’ouvrir au monde autour d’elle. Je l’ai trouvé très attachante. Elle essaie de faire ce qui est juste malgré l’ultimatum de sa grand-mère, et c’est assez rare de voir une héroïne aussi imparfaite, qui fait parfois de mauvaises actions par qu’elle ne maîtrise pas encore sa magie. L’auteur réussit brillamment à nous relater le conflit intérieur de la jeune fille, qui se bat avec ses émotions, essayant de les rejeter parce que telle doit être une fille de sorcier selon elle. Tout cela rend le personnage vraiment très crédible à nos yeux.   L’histoire nous est narrée entièrement par Fainne, le récit faisant la part belle à l’introspection. Si vous êtes adepte de scènes de bataille grandioses et de scènes d’action à un rythme effréné, passez votre chemin. Juliet Marillier met en place un récit initiatique, d’une jeune fille qui découvre l’amitié, l’amour, une appartenance à un clan, mais aussi son passé et son essence. Druide ? Sorcière ? Naît-on forcément mauvais de par son lignage ou est-ce la somme de toutes nos actions qui font de nous ce que l’on est ? Le récit s’intéresse surtout à la psychologie de ses personnages, à la lutte du bien contre le mal, à faire ce qui est juste  ou à réparer ses erreurs le cas échéant. L‘auteur va d‘ailleurs jusqu‘au bout de ce traitement psychologique de ses personnages en la personne d‘Eamonn. Vu par les yeux de Fainne, l’homme parait certes bafoué et vindicatif, mais aussi honnête et droit. Or, celui-ci se révélera plus perfide qu’il n’y parait... En tant que lecteur, on se range facilement à l’opinion de la jeune fille, l’histoire étant vu par ses yeux. Ce qui fait que les retournements de situation surprennent vraiment, les personnages ayant plusieurs facettes que l‘on découvre au fur et à mesure. Reste que certains chapitres peuvent sembler longuets dans cette première partie, les phases de dialogues étant quasi inexistantes et le rythme assez lent.   En bref, « Enfant de la prophétie » est un roman de Fantasy celtique, très bien écrit et imaginatif. Le folklore irlandais occupe une place importante, la magie druidique donnant droit à de jolies passages sur la nature avec ses grandes forêts impénétrables et ses curieux dieux animaux. L’héroïne, Fainne, jeune fille asociale à la recherche de son identité, émeut par son imperfection. Une première partie certes lente, mais ma foi fort originale !  

Marillier - Enfant de la prophétie - avideslectures

Faisant suite à « Sœur des cygnes » et « Fils de l’ombre », les deux premiers tomes évoluant dans l’univers de la Septenaigue, « Enfant de la prophétie » clôt la trilogie (reprise depuis par l’auteur). Si « Enfant de la prophétie » nous embarque dans le même univers, il n’est nul besoin d’avoir lui ses prédécesseurs pour comprendre son intrigue. En effet chaque tome nous présente une génération différente à travers les années qui passent, on peut donc très bien lire les romans indépendamment les uns des autres.

  Et je peux vous dire que je n’ai eu aucun mal à me retrouver rapidement imprégnée  dans l’ambiance si particulière de Juliet Marillier, un mélange de légendes et mythes celtiques, de sorcellerie et de devins, de puissances de la nature et de dieux oubliés. Un monde enchanteur de toute beauté où la nature tient une place prépondérante à l’image d’un « Princesse Mononoké » de Miyazaki. Ici, les druides sont à l’honneur avec tout le folklore celte que cela implique : fêtes et célébrations, révération des saisons et esprits de la nature, animaux familiers, etc. La magie liée aux éléments et aux esprits de la Terre est expliquée avec moult détails, l’héroïne se formant à cet Art.

  L’auteur nous embarque paisiblement dans l’histoire de Fainne une jeune fille solitaire, très douée pour la magie et qui vit à l’écart avec son père, le druide Ciaran. On ne peut que se prendre d’amitié pour la jeune fille, qui se cherche et essaye de s’ouvrir au monde autour d’elle. Je l’ai trouvé très attachante. Elle essaie de faire ce qui est juste malgré l’ultimatum de sa grand-mère, et c’est assez rare de voir une héroïne aussi imparfaite, qui fait parfois de mauvaises actions par qu’elle ne maîtrise pas encore sa magie. L’auteur réussit brillamment à nous relater le conflit intérieur de la jeune fille, qui se bat avec ses émotions, essayant de les rejeter parce que telle doit être une fille de sorcier selon elle. Tout cela rend le personnage vraiment très crédible à nos yeux.

  L’histoire nous est narrée entièrement par Fainne, le récit faisant la part belle à l’introspection. Si vous êtes adepte de scènes de bataille grandioses et de scènes d’action à un rythme effréné, passez votre chemin. Juliet Marillier met en place un récit initiatique, d’une jeune fille qui découvre l’amitié, l’amour, une appartenance à un clan, mais aussi son passé et son essence. Druide ? Sorcière ? Naît-on forcément mauvais de par son lignage ou est-ce la somme de toutes nos actions qui font de nous ce que l’on est ? Le récit s’intéresse surtout à la psychologie de ses personnages, à la lutte du bien contre le mal, à faire ce qui est juste  ou à réparer ses erreurs le cas échéant. L‘auteur va d‘ailleurs jusqu‘au bout de ce traitement psychologique de ses personnages en la personne d‘Eamonn. Vu par les yeux de Fainne, l’homme parait certes bafoué et vindicatif, mais aussi honnête et droit. Or, celui-ci se révélera plus perfide qu’il n’y parait... En tant que lecteur, on se range facilement à l’opinion de la jeune fille, l’histoire étant vu par ses yeux. Ce qui fait que les retournements de situation surprennent vraiment, les personnages ayant plusieurs facettes que l‘on découvre au fur et à mesure. Reste que certains chapitres peuvent sembler longuets dans cette première partie, les phases de dialogues étant quasi inexistantes et le rythme assez lent.

  En bref, « Enfant de la prophétie » est un roman de Fantasy celtique, très bien écrit et imaginatif. Le folklore irlandais occupe une place importante, la magie druidique donnant droit à de jolies passages sur la nature avec ses grandes forêts impénétrables et ses curieux dieux animaux. L’héroïne, Fainne, jeune fille asociale à la recherche de son identité, émeut par son imperfection. Une première partie certes lente, mais ma foi fort originale !

 

Publié le 30 janvier 2012

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