Les Chroniques de l'imaginaire

Pour Henghis Hapthorn, les affaires les plus intéressantes, que ce soit sur le plan intellectuel ou financier, viennent toujours de l'aristocratie. Toutefois, sa recherche, bien sûr couronnée de succès, des origines de Hobart Lascalliot, dont les intentions concernant la fille de lord Afre ne sont pas claires - ou ne le sont que trop - aux yeux de son père, n'est guère qu'un avant-propos qui lui permettra d'entendre pour la première fois le nom d'Osk Rievor.
Qui lui permettra également de tester sa collaboration incommode avec la fraction intuitive de lui-même, qu'il sent prendre une autonomie inconfortable à l'intérieur de leur crâne commun ; et avec le petit animal velu et gourmand en quoi s'est transformé son intégrateur.
Entre SF et Fantasy, ce roman est fort plaisant à lire. Même si les discussions internes du personnage principal sont répétitives d'une façon qui devient rapidement agaçante, l'action est bien rythmée, le style d'écriture est agréable, et les divers mondes décrits sont variés.
L'idée de base, d'une alternance dans l'univers entre la rationalité et "l'association par sympathie" (couramment appelée "magie") est originale et intéressante.
Les amateurs de Jack Vance, et autres auteurs décrivant des civilisations extra-terrestres de tout poil, sauront certainement apprécier cette histoire agréable. Pour ceux qui voudraient avoir une idée du style de l'auteur, ils en trouveront un avant-goût dans le numéro 169 de Solaris, chroniqué ici-même.

Mureliane, Les Chroniques de l'Imaginaire, le 23 Mars 2009

 

Publié le 17 avril 2009

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