Un thriller domestique délicieusement pervers et décalé.

Oublie que je t'ai tuée - Figaro Magazine

Stan est un écrivain raté qui vit mal le fait d'être un homme au foyer, dépendant de son énergique et autoritaire compagne Susannah, architecte d'intérieur new-yorkaise très demandée. Le soir de la Saint-Valentin, alors que le couple bat de l'ailé, Stan organise un dîner en amoureux, aux chandelles, sur fond de musique douce et lascive, avec une idée machiavélique derrière la tête : la tuer. Plus tard, dans la soirée, au terme d'une séance de sexe débridée, Stan simule soudain un malaise cardiaque, attire sa femme à l'extérieur de la mairie sous prétexte de le conduire à l'hôpital, et la pousse furtivement sous les roues d'un gros 4 x 4 complice, déboulant à fond la caisse d'une rue adjacente.

Un crime parfait. Ou presque. Car Susannah n'est pas morte, juste amnésique. Rapidement, tout va alors se compliquer, sous le regard de plus en plus suspicieux d'un détective opiniâtre...

La comédie policière est un genre qui n'est pas toujours facile à manier. L'écrivain et réalisateur belge Kenan Görgün en maîtrise visiblement tous les arcanes et signe, à travers les incessants déboires de cet homme lâche et frustré, en mal de revanche, un thriller domestique délicieusement pervers et décalé.

Ph. B.

Publié le 2 juillet 2024

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