Ce roman est le premier tome d’une trilogie, dont tous les tomes ont été traduits et publiés chez L’Atalante, mais aussi dans leur version audio chez Audiolib.
A force de lire en audio, j’ai pu découvrir que le lecteur tenait un rôle quasiment aussi important que l’auteur dans le fait que j’apprécie une lecture. Je m’explique : le livre peut-être un chef d’oeuvre, si je n’accroche pas, voire ne supporte pas la voix du lecteur (ne prenez pas un air outré, vous aussi vous avez des fois qui vous insupporte, ça ne remet pas en cause les qualités humaines des personnes^^), j’aurai toutes les peines du monde à accrocher au livre. Ici, j’ai été conquise par la lecture de Julien Chatelet, qui a su m’emporter avec lui dans le métro moscovite aux côtés d’Artyom.
La moitié du chemin vers le roman était déjà faite grâce à ça. En ajoutant le fait que le thème m’attirait particulièrement, et que j’avais envie de le lire depuis un moment sans jamais oser me lancer, toutes les conditions étaient réunies pour faire de Metro 2033 une très bonne lecture. Et ça a été le cas !
J’ai été conquise par l’univers créé par Dmitri Glukhovsky, riche et varié, véritable microcosme de la société russe dans les tunnels du métro, avec ses bons côtés, comme les pires, le Quatrième Reich étant un parfait exemple de ce que l’être humain peut avoir de plus abject. C’est un triste constat que fait l’auteur. L’humain n’apprend pas de ses erreurs, et les renouvelle sans cesse. Il a ici détruit son monde par les radiations et la guerre, et continue pour autant une guerre larvée sous terre, certains clans cherchant l’hégémonie à tout prix. Les survivants auraient pourtant tout intérêt à s’unir pour lutter contre les mutants de la surface…
Comme toutes les dystopies (du moins les bonnes dystopies), ce roman amène à réfléchir sur notre condition d’être humain, mais aussi sur ce que nous faisons subir à la planète et aux autres êtres vivants, tout autant qu’à nous-mêmes. En effet, quel intérêt avons nous à détruire la terre qui nous nourrit, l’eau et l’air qui nous permettent de vivre ? Quelle est notre capacité à tirer des leçons du passé et à changer l’avenir pour le meilleur ? Les réponses proposées ici sont bien sombres, terriblement réalistes, avec cependant un brin d’espoir…
J’ai beaucoup apprécié, dans Metro 2033, le subtil mélange de science-fiction et de fantastique qui décuple la tension de l’intrigue, tout devenant possible. La version audio de ce roman permet une immersion totale dans l’univers de Dmitri Glukhovsky, et c’est avec impatience que j’attends de pouvoir découvrir la suite, Metro 2034.
