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Pour moi, c'est tout simplement un chef-d'oeuvre, surtout pour ceux qui ne sont pas habitués à lire : long, plutôt simple à lire, avec une intrigue plus que convenable. Il est sûr que le coup des stations de métro en russes n'était pas bien calculé, mais, franchement, après un petit temps d'adaptation, il devient très facile de retenir les noms et même de situer à peu près les stations, surtout qu'une carte du souterrain moscoviste est fournie avec le livre !

L'histoire commence dans une station nommée VDNKh. Très peu intéressant au début, je ne peux que m'incliner face à cela, l'intrigue monte en puissance petit à petit et Dmitry Glukhovsky prend un malin plaisir parfois à ralentir l'action, juste pour nous donner encore plus envie de connaître la suite et faire durer le suspens. Le personnage d'Artyom est assez intéressant, car il n'a pas grand-chose d'héroïque et, pourtant, il doit affronter des choses que même les "stalkers", les plus endurcis du métro, auraient du mal à affronter. Et, pourtant, il survit ! L'évolution du personnage nous permet de nous immerger dans l'histoire et d'avoir un point de vue assez objectif, de par la naïveté d'Artyom. On pourrait presque parler d'anti-héros.

Je vais également reprendre un dernier point : les stations et leurs "clans". Si vous n'y avez trouvé aucun intérêt, c'est que vous êtes passé carrément à côté du sens de ce livre. En effet, pourquoi pensez-vous que tant de régimes autoritaires sont décrits après une catastrophe mondiale ? Tout simplement : c'est une critique de la débauche humaine, qui cherche toujours à avoir un meneur. Et pour chaque régime, on a le droit à une critique différente, un point de vue différent : que ce soit les néo-nazis, les communistes, les trotskistes ou encore les religieux, tous sont sans exception, critiqués. Relisez le livre, vous comprendrez peut-être.

En conclusion : un chef-d'oeuvre d'écriture et d'intrigue, avec des personnages carrément attachants (vous vous en rendrez compte si vous lisez Metro 2034 que vous y tenez, à votre Artyom !) et des enseignements, contrairement à ce que peuvent penser certains.

 

Publié le 2 mars 2020

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