Futu.Re est un roman sans concessions, brut, âpre sur l'individualisme de nos sociétés. J'avais peur en attaquant ce roman d'y trouver un film d'action violent, tel n'est pas le cas. Ici, la violence n'est pas dans les « bastons », mais dans les représentations que nous avons de l'autre, de notre égoïsme, des politiques de connivence… Ici, la dialectique est reine.

Glukhovsky - Futu.re - Le Chien Critique
Article Original
L'action de FUTU.RE se déroule dans un avenir lointain où l'humanité a su manipuler son génome pour stopper le processus de vieillissement et jouir d'une forme d'immortalité.

L'Europe, devenue une gigapole hérissée de gratte-ciel où s'entasse une population qui avoisine le trillion de personnes, fait figure d'utopie car la vie y est sacrée et la politique de contrôle démographique raisonnée.

La loi du Choix prône que tout couple qui souhaite procréer doit déclarer la grossesse à l'État et désigner le parent qui recevra l'injection d'un accélérateur métabolique destiné à provoquer son décès à plus ou moins brève échéance. 
Une mort pour une vie, c'est le prix de l'État providence européen.
La Phalange, entité paramilitaire à l'existence et aux méthodes controversées, veille au strict respect de la loi.

Dans un futur lointain, le monde est surpeuplé, dû au fait que la science a réussi à stopper le vieillissement. Afin d'éviter d'empirer la situation, le gouvernement européen applique La loi du Choix : tout couple qui souhaite procréer doit déclarer la grossesse à l'État et désigner le parent qui recevra l'injection d'un accélérateur métabolique destiné à provoquer son décès à plus ou moins brève échéance. 
Le service de la Phalange est chargé de veiller à la bonne application de la Loi. Les contrevenants s'expose à l'injection et l'envoie de sa progéniture en internat. Les membres de la Phalange sont Les Immortels. le narrateur est Matricule 717, raciste, homophobe et gérontophobe, comme la majeure partie des européens.

Futu.Re est un roman sans concessions, brut, âpre sur l'individualisme de nos sociétés. 
J'avais peur en attaquant ce roman d'y trouver un film d'action violent, tel n'est pas le cas. Ici, la violence n'est pas dans les « bastons », mais dans les représentations que nous avons de l'autre, de notre égoïsme, des politiques de connivence… Ici, la dialectique est reine.

Sobrement intitulé « Roman utopique », nous voyons ce que produire une société utopique qui ne soucie que de son propre bonheur.
La traduction, en outre, est excellente
Un site http://www.futu.re/#fr permet de retrouver l'univers du roman par le biais d'illustrations. Vous pourrez également y lire les premiers chapitres.
 

 

Publié le 9 décembre 2017

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