Coiffeur et formateur, passionné de littérature, le Nantais Anthony Galifot publie, aux éditions L’Atalante, Autour du fauteuil, son premier recueil de nouvelles. Entre fiction et réalité, un voyage au coeur du métier et de notre société, où d'aucuns ne manqueront pas de se reconnaître. Non sans frissonner. Suspens assuré. Coiffure de Paris : Anthony, vous publiez cet été un recueil de nouvelles. Qu'est-ce qui vous a amené sur ce chemin pour le moins tortueux ? Anthony Galifot: Un jour, j'ai écrit une petite fiction sur un coiffeur en Asie pour Coiffure info, le magazine de la Fédération nationale de la coiffure (FNC). Je me suis inspiré d'une école en Asie, que j'ai dans ma collection de photographies de salons du monde. J'ai trouvé cela très amusant et, du coup, j'ai écrit deux ou trois autres histoires. Je les ai fait lire à un ami qui m'a conseillé de les proposer. Puis, peu à peu, avec beaucoup de travail, j'ai commencé à écrire plus facilement, dont « Elles », un texte paru dans L'Éclaireur des coiffeurs. Je l'ai présenté au festival de Saint-Nazaire en 2011 et j'ai reçu le premier prix de la nouvelle. En septembre 2011, j'ai envoyé mes nouvelles aux éditions L'Atalante. Ils m'ont demandé d'en écrire d'autres et finalement, en décembre 2011, j'ai signé avec eux un contrat d 'auteur. CdP : Quelle est votre principale source d'inspiration ? A.G. : On met toujours quelque chose de soi dans l'écriture. Il y a donc des choses que j'ai vécues en salon. La coiffure est un monde, où la créativité est omniprésente, on y voit plein de choses, ne serait-ce que quand on change de client toutes les demi-heures. À chaque fois, celui-ci arrive avec son univers et nous enrichit de son vécu et de son expérience. C'est la plus grande encyclopédie qui soit. J'ai donc construit certaines histoires sur ce que les gens m'ont laissé sur le fauteuil. Je me sers également de tout ce que je vois dans la société et, du coup, les thèmes sont très différents. Je fais un vrai travail de recherche. Cela me permet de coller au personnage. Il y a ainsi une nouvelle où je me suis mis à la place de la cliente. Pour l'écrire, je suis allé pendant deux mois me faire raser la tête dans des salons, ce qui m'a permis de constater beaucoup de choses. Pour une autre nouvelle, celle sur le psychopathe, je suis allé "consulter !". CdP: Comment vous y prenez-vous pour écrire les histoires ? A.G.: II faut que cela m'amuse et que la fin soit surprenante. Je planifie l'histoire, je l'écris et j'attends un ou deux jours avant de faire la fin qui s'impose, en général, d'elle-même. Elle doit, dans tous les cas, avant tout me surprendre. Une nouvelle, c'est comme un coup de hache. CdP: Dans Autour du fauteuil, on passe, tour à tour, dans l'univers d'une mariée, d'un petit dur, d'un psychopathe, de l'inventeur d'une machine à couper les cheveux. Y a-t-il un message derrière la quinzaine de nouvelles que vous publiez ? A.G.: Disons que l' écriture me permet d'avoir un pas de recul sur le métier. C'est une façon de se regarder un peu au-dessus. Une version un peu sarcastique et ironique de la coiffure. CdP: Vous êtes un boulimique de lectures. Quels sont vos auteurs préférés ? A.G. : J'adore Pierre Bordage, avec qui j'ai souvent discuté et qui m'a inspiré ma façon d'écrire. Et aussi Frank Herbert, Dan Simmons ou Isaac Asimov, des auteurs d'anticipation. CdP: Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ? A.G. : ]'ai eu, pendant dix ans, un salon près de Nantes. Puis, je suis devenu formateur indépendant pour les salons et pour la Centrale des artisans coiffeurs (CAC), la FNC et l'école Scotto di Cesare de Vannes. Ma spécialité, c'est la coupe au rasoir mixte. Je suis également maître barbier et coiffeur studio, sur les défilés, shows et shootings. CdP: Avec ce premier livre, vous sentez-vous écrivain ? A.G.: Non , je ne me considère pas comme un écrivain. Écrire sur la coiffure, c'est faire se rejoindre mes deux passions, mais je suis, avant tout, un coiffeur. L'écriture est une autre passion, à laquelle je m'adonne la nuit. Ainsi, quand j'ai une histoire à écrire, je peux passer jusqu'à neuf heures d'affilée sur l'écran et le clavier pour aller au bout. CdP : Comptez-vous publier d'autres recueils de nouvelles ? A.G.: Je continue à écrire pour le plaisir et, s' il y a un autre livre, il ne faut pas que ce soit un geste purement commercial. Pour l'instant, les idées continuent de naître, je les couche sur le papier, et on verra. Normalement, je serai au Mondial Coiffure Beauté (MCB) en septembre, pour signer mon recueil. Comme je tourne sur toute la France pour la CAC, il est également possible que nous organisions, avec mon éditeur, des signatures dans les librairies des villes où je passerai. Quand on vit une aventure, il faut aller jusqu'au bout. Bénédicte de Valicourt Coiffure de Paris

Galifot - Autour du fauteuil - Coiffure de paris

Coiffeur et formateur, passionné de littérature, le Nantais Anthony Galifot publie, aux éditions L’Atalante, Autour du fauteuil, son premier recueil de nouvelles. Entre fiction et réalité, un voyage au coeur du métier et de notre société, où d'aucuns ne manqueront pas de se reconnaître. Non sans frissonner. Suspens assuré.

Coiffure de Paris : Anthony, vous publiez cet été un recueil de nouvelles. Qu'est-ce qui vous a amené sur ce chemin pour le moins tortueux ?
Anthony Galifot: Un jour, j'ai écrit une petite fiction sur un coiffeur en Asie pour Coiffure info, le magazine de la Fédération nationale de la coiffure (FNC). Je me suis inspiré d'une école en Asie, que j'ai dans ma collection de photographies de salons du monde. J'ai trouvé cela très amusant et, du coup, j'ai écrit deux ou trois autres histoires. Je les ai fait lire à un ami qui m'a conseillé de les proposer. Puis, peu à peu, avec beaucoup de travail, j'ai commencé à écrire plus facilement, dont « Elles », un texte paru dans L'Éclaireur des coiffeurs. Je l'ai présenté au festival de Saint-Nazaire en 2011 et j'ai reçu le premier prix de la nouvelle. En septembre 2011, j'ai envoyé mes nouvelles aux éditions L'Atalante. Ils m'ont demandé d'en écrire d'autres et finalement, en décembre 2011, j'ai signé avec eux un contrat d 'auteur.

CdP : Quelle est votre principale source d'inspiration ?
A.G. : On met toujours quelque chose de soi dans l'écriture. Il y a donc des choses que j'ai vécues en salon. La coiffure est un monde, où la créativité est omniprésente, on y voit plein de choses, ne serait-ce que quand on change de client toutes les demi-heures. À chaque fois, celui-ci arrive avec son univers et nous enrichit de son vécu et de son expérience. C'est la plus grande encyclopédie qui soit. J'ai donc construit certaines histoires sur ce que les gens m'ont laissé sur le fauteuil. Je me sers également de tout ce que je vois dans la société et, du coup, les thèmes sont très différents. Je fais un vrai travail de recherche. Cela me permet de coller au personnage. Il y a ainsi une nouvelle où je me suis mis à la place de la cliente. Pour l'écrire, je suis allé pendant deux mois me faire raser la tête dans des salons, ce qui m'a permis de constater beaucoup de choses. Pour une autre nouvelle, celle sur le psychopathe, je suis allé "consulter !".

CdP: Comment vous y prenez-vous pour écrire les histoires ?
A.G.: II faut que cela m'amuse et que la fin soit surprenante. Je planifie l'histoire, je l'écris et j'attends un ou deux jours avant de faire la fin qui s'impose, en général, d'elle-même. Elle doit, dans tous les cas, avant tout me surprendre. Une nouvelle, c'est comme un coup de hache.

CdP: Dans Autour du fauteuil, on passe, tour à tour, dans l'univers d'une mariée, d'un petit dur, d'un psychopathe, de l'inventeur d'une machine à couper les cheveux. Y a-t-il un message derrière la quinzaine de nouvelles que vous publiez ?
A.G.: Disons que l' écriture me permet d'avoir un pas de recul sur le métier. C'est une façon de se regarder un peu au-dessus. Une version un peu sarcastique et ironique de la coiffure.

CdP: Vous êtes un boulimique de lectures. Quels sont vos auteurs préférés ?
A.G. : J'adore Pierre Bordage, avec qui j'ai souvent discuté et qui m'a inspiré ma façon d'écrire. Et aussi Frank Herbert, Dan Simmons ou Isaac Asimov, des auteurs d'anticipation.

CdP: Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
A.G. : ]'ai eu, pendant dix ans, un salon près de Nantes. Puis, je suis devenu formateur indépendant pour les salons et pour la Centrale des artisans coiffeurs (CAC), la FNC et l'école Scotto di Cesare de Vannes. Ma spécialité, c'est la coupe au rasoir mixte. Je suis également maître barbier et coiffeur studio, sur les défilés, shows et shootings.

CdP: Avec ce premier livre, vous sentez-vous écrivain ?
A.G.: Non , je ne me considère pas comme un écrivain. Écrire sur la coiffure, c'est faire se rejoindre mes deux passions, mais je suis, avant tout, un coiffeur. L'écriture est une autre passion, à laquelle je m'adonne la nuit. Ainsi, quand j'ai une histoire à écrire, je peux passer jusqu'à neuf heures d'affilée sur l'écran et le clavier pour aller au bout.

CdP : Comptez-vous publier d'autres recueils de nouvelles ?
A.G.: Je continue à écrire pour le plaisir et, s' il y a un autre livre, il ne faut pas que ce soit un geste purement commercial. Pour l'instant, les idées continuent de naître, je les couche sur le papier, et on verra. Normalement, je serai au Mondial Coiffure Beauté (MCB) en septembre, pour signer mon recueil. Comme je tourne sur toute la France pour la CAC, il est également possible que nous organisions, avec mon éditeur, des signatures dans les librairies des villes où je passerai. Quand on vit une aventure, il faut aller jusqu'au bout.

Bénédicte de Valicourt
Coiffure de Paris

Publié le 12 septembre 2012

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