Ce sont enfin les vacances et Théo compte bien en profiter au mieux. Pas qu'il soit idéal de les passer chez son père, Alex, un homme distant aux soudaines colères, ni dans cette chambre d'enfant modèle qu'il lui a aménagée mais qui ne convient plus du tout à un adolescent. Toutefois, son père est beaucoup trop pris pour s'occuper de lui. Mieux, il a été choisi comme accessoiriste pour le tournage de L'Horloge du temps perdu, tiré d'une œuvre de Stan Iala. Du coup, grâce à l'insistance de sa mère, le garçon va pouvoir enfin rencontrer cet auteur dont il a fait une idole. En fin de compte, entre cette rencontre tant espérée et des heures pour perfectionner son utilisation du skate, l'été ne s'annonce pas si mal. Seulement, lorsque Théo va enfin voir Stan Iala, ce ne sera pas sur les lieux du tournage, mais dans un hangar minable où l'auteur et Alex ont rendez-vous pour une confrontation dont les raisons lui échappent. Sauf qu'il y a là la fameuse horloge, l'horloge du temps perdu, et qu'en voulant s'en servir pour renvoyer le père dans un passé où ils étaient amis, Iala va y renvoyer le fils. Dur dur d'atterrir sur une route inconnue et de se faire ramasser par un policier bienveillant qui, une fois informé de son nom, va appeler sa mère, forcément. Seulement cette mère-là n'est pas la sienne mais celle de son père : c'est dans le corps de celui-ci que Théo vient d'aboutir. Très loin d'une enfance qu'on pourrait rêver. La seule chose à comprendre pour Théo, c'est que Stan Iala ne le laissera jamais revenir dans son propre temps s'il n'infléchit pas la conduite qu'a suivi Alex. Mais quelle conduite ? Et à quelle occasion ? Une façon de découvrir que les parents, eux aussi, ont du se construire sur leur propre enfance et que cela explique souvent beaucoup de choses qu'on ne saurait comprendre autrement. Mais modifier le passé, c'est modifier l'avenir car le livre qu'écrit Stan Iala pour se délivrer de ses souvenirs se modifie au fur et à mesure des changements induits par Théo. Une aimable variation sur les relations entre père et fils tissée à la manière du film Retour vers le futur auquel l'auteur rend un discret hommage et l'occasion d'apprendre qu'aider les autres, y compris ses proches, est encore le meilleur moyen de s'aider, soi. Hélène

Fakhouri - L'Horloge du temps perdu - Les Vagabonds du rêve

Ce sont enfin les vacances et Théo compte bien en profiter au mieux. Pas qu'il soit idéal de les passer chez son père, Alex, un homme distant aux soudaines colères, ni dans cette chambre d'enfant modèle qu'il lui a aménagée mais qui ne convient plus du tout à un adolescent.

Toutefois, son père est beaucoup trop pris pour s'occuper de lui. Mieux, il a été choisi comme accessoiriste pour le tournage de L'Horloge du temps perdu, tiré d'une œuvre de Stan Iala. Du coup, grâce à l'insistance de sa mère, le garçon va pouvoir enfin rencontrer cet auteur dont il a fait une idole. En fin de compte, entre cette rencontre tant espérée et des heures pour perfectionner son utilisation du skate, l'été ne s'annonce pas si mal.

Seulement, lorsque Théo va enfin voir Stan Iala, ce ne sera pas sur les lieux du tournage, mais dans un hangar minable où l'auteur et Alex ont rendez-vous pour une confrontation dont les raisons lui échappent. Sauf qu'il y a là la fameuse horloge, l'horloge du temps perdu, et qu'en voulant s'en servir pour renvoyer le père dans un passé où ils étaient amis, Iala va y renvoyer le fils.

Dur dur d'atterrir sur une route inconnue et de se faire ramasser par un policier bienveillant qui, une fois informé de son nom, va appeler sa mère, forcément. Seulement cette mère-là n'est pas la sienne mais celle de son père : c'est dans le corps de celui-ci que Théo vient d'aboutir. Très loin d'une enfance qu'on pourrait rêver.

La seule chose à comprendre pour Théo, c'est que Stan Iala ne le laissera jamais revenir dans son propre temps s'il n'infléchit pas la conduite qu'a suivi Alex. Mais quelle conduite ? Et à quelle occasion ?

Une façon de découvrir que les parents, eux aussi, ont du se construire sur leur propre enfance et que cela explique souvent beaucoup de choses qu'on ne saurait comprendre autrement. Mais modifier le passé, c'est modifier l'avenir car le livre qu'écrit Stan Iala pour se délivrer de ses souvenirs se modifie au fur et à mesure des changements induits par Théo.

Une aimable variation sur les relations entre père et fils tissée à la manière du film Retour vers le futur auquel l'auteur rend un discret hommage et l'occasion d'apprendre qu'aider les autres, y compris ses proches, est encore le meilleur moyen de s'aider, soi.

Hélène

Publié le 3 juin 2013

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