Aussi surprenant que ça soit, j’ai jusqu’à présent lu très peu d’Orson Scott Card. Probablement seulement Espoir-du-Cerf, en fait. Pourtant, le Septième Fils dormait dans ma PAL depuis bien longtemps, sans doute au moins 3 ou 4 ans. Le challenge SFFF et Diversité ainsi qu’une mise à jour informatique de la PAL a du m’en rappeler l’existence, et c’est tant mieux.
Le Septième Fils est le premier tome d’une saga de fantasy, où le personnage principal sera Alvin le Faiseur, septième fils d’un septième fils. Elle compte à ce jour 5 volumes. L’histoire se déroule dans une Amérique uchronique du début du XIXème siècle, en pleine colonisation. Peggy, 6 ans, est une Torche et peut voir les différents avenirs possibles. C’est ainsi qu’elle alertera son village de la traversée difficile de la rivière en crue de la famille Miller, dont la femme attend son septième enfant.
Dans ce monde, les Septième Fils ont tous des capacités particulières, mais que dire du Septième fils d’un Septième Fils, comme ce petit garçon à naître, Alvin ? Alvin sera un Faiseur, mais un Faiseur qui doit être protégé : il est jeune, l’eau ne cesse de vouloir le tuer, tout comme son ennemi, le Défaiseur. Nous suivrons sa famille et son installation dans l’Ouest Américain, avec une adaptation parfois houleuse. En effet, pour l’Eglise qui prend du pouvoir dans le village, les Talents ne sont autre qu’un signe du Diable et de vieilles superstitions paysannes à éliminer.
Dans ce premier volume, difficile de savoir si Alvin est réellement le personnage principal. Il est certes au centre du récit, dans sa majeure partie n’est qu’un petit enfant qui ne se rend pas vraiment compte de ses capacités, et qui ne rêve que d’une chose : échapper à la messe du dimanche, parce que franchement, ce que dit la Bible, c’est à mourir de rire d’idioties. Alvin vit comme il peut dans sa famille nombreuse (13 frères et soeurs), où il faut tenter de s’imposer. Le contraste entre une partie de la famille qui a choisi de se ranger en apparence aux opinions du pasteur et le père d’Alvin qui refuse catégoriment la religion est frappant.
Le contexte historique est également très intéressant : nous sommes en pleine colonisation, les indiens sont présents, les villages en expansion, la religion en butte aux superstitions locales, et découvrir ce petit univers empreint de magie quotidienne est sympathique.
Shaya
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