Les pipelettes en parlent
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Je m’étais montrée plus qu’enthousiaste concernant les 3 premiers tomes de cette série, et Stratégie de sortie ne vient pas démentir mon ressenti. Martha Wells propose ici une fin parfaite à la prise d’indépendance de notre androïde préféré.

J’ai un peu du mal à écrire cette chronique car j’ai l’impression de ressasser sans arrêt la même chose. Il faut dire que j’ai lu les 4 tomes de manières assez rapprochée, en moins de 5 mois. Mais le format court se prête parfaitement à une lecture rapide, prêt à être picoré entre 2 volumes plus conséquents. Et c’était tellement bien 

Le ton d’abord, qui est sans doute la chose que je préfère dans ces novellas. Notre AssaSynth est toujours aussi sarcastique lorsqu’il s’agit d’étudier les manières des humains, mais il n’hésite également pas à porter son regard acéré sur lui-même. Le récit est ainsi toujours plein d’humour et de répliques qui font mouche.

L’une des conséquences est de rendre notre héros éminemment sympathique. Plus, il est attachant. Sa quête de lui-même, sa volonté, sa gentillesse, son abnégation même parfois, mais aussi la conscience qu’il a de ses actes en font un être qui provoque immédiatement l’empathie. On a plaisir à le suivre et à le voir grandir.

Nous l’avions quitté alors qu’il venait de trouver des preuves déterminantes dans le combat juridique que mène le Dr Mensah contre GrayCris. Malheureusement, persuadée qu’AssaSynth travaille toujours sous les ordres de la scientifique, la corporation s’en est pris cette fois frontalement à elle en la kidnappant et AssaSynth va à nouveau devoir retrousser ses manches pour aller la sauver. Ce tome est donc particulièrement riche en action. Le titre en d’ailleurs un parfait reflet, car toutes leurs ressources vont être concentrées à trouver une stratégie de sortie, et cela ne va pas être de tout repos !

J’ai trouvé la fin très émouvante, et bien amenée. Elle mène AssaSynth au bout de ce qui se révèle finalement être un roman initiatique. S’il a toujours un peu de mal à savoir ce qu’il veut faire, au moins il sait ce qu’il ne veut pas, ce qu’il est et ce qu’il n’est pas. Et il est prêt à l’affronter. Welcome to Adulthood ! Je suis désormais prête pour Network effect, et j’espère qu’il ne tardera pas trop à être traduit chez nous 

Heureusement qu’aucun indice ne mesurait ma santé mentale, car même moi je n’en donnais pas bien cher à cet instant.

Publié le 14 mai 2020

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